[14/08/2006 21:28:21] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont reculé lundi, dans un marché rassuré par l’arrêt des combats au Liban et la décision de BP de maintenir la moitié de sa production en Alaska pendant la durée des travaux sur ses oléoducs. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre a perdu 82 cents, clôturant à 73,53 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a terminé la séance sur une baisse de 1,33 dollar à 74,30 dollars. Les hostilités ont cessé au Liban lundi à 05H00 GMT, après un mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et la milice chiite libanaise du Hezbollah. Mais la trêve semblait fragile en raison du refus d’un désarmement immédiat par le Hezbollah et de la volonté affichée par Israël de ne pas baisser la garde. “Avec un peu de chance, le fait qu’il y ait une trêve, même si elle est fragile, signifie que le conflit ne va pas se propager ailleurs au Moyen-Orient”, a observé Bruce Evers, analyste à la banque Investec. Jusqu’ici, les combats étaient circonscrits au Liban, ce qui “relative l’impact de la trêve sur le marché”, a tempéré Bill O’Grady, d’AG Edwards. Les investisseurs étaient par ailleurs rassurés par la décision de la compagnie britannique BP, annoncée vendredi soir, de maintenir la moitié de sa production sur le champ pétrolier de Prudhoe Bay en Alaska, en même temps qu’il répare les oléoducs endommagés par la corrosion. BP devait initialement fermer la totalité du champ, qui est le plus gros des Etats-Unis avec une production de 400.000 barils par jour, soit 8% de la production nationale. Il compte désormais maintenir une production de 200.000 barils par jour. “Les craintes de voir la production du champ pétrolier arrêtée pendant des mois semblent avoir complètement disparu”, a souligné Phil Flynn, d’Alaron Trading. Cette décision permettra aussi de lever en partie les contraintes pesant sur les raffineries de la côte ouest, en cette fin de saison des grands déplacements en voiture, a expliqué Mike Fitzpatrick, de la maison de courtage Fimat. L’autre nouvelle de nature à expliquer la baisse du brut avait été l’annonce, vendredi par le groupe Shell, qu’il recommençait à produire 173.000 barils par jour au Nigeria après la réparation d’une fuite sur un oléoduc. Mais alors que trois Philippins travaillant dans le secteur pétrolier ont été libérés lundi –après avoir été détenus pendant dix jours au Nigeria–, quatre autres expatriés ont été enlevés par des hommes armés. Ces nouveaux enlèvements portent à 11 le nombre d’expatriés actuellement retenus en otage dans le pays. Au Nigeria, depuis le début de l’année, les attaques de groupes armés ont amputé d’un quart la production nationale de pétrole. Les marchés semblent par ailleurs “ignorer deux dates importantes”, selon Bill O’Grady: le 22 août, où l’Iran doit répondre à l’offre des grandes puissances visant à ce qu’il suspende son enrichissement d’uranium. Puis, le 31 août, date à laquelle les grandes puissances décideront ou non d’imposer des sanctions à Téhéran. Selon Bill O’Grady, “il y a peu de chances que l’Iran accepte de renoncer à son programme d’enrichissement d’uranium”, ce qui pourrait donner une raison aux “prix de rebondir à la fin du mois”. |
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