[15/08/2006 21:42:23] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont légèrement reculé mardi, dans un marché rassuré par l’arrêt des combats au Liban et la décision de BP de maintenir sa production en Alaska, même si l’évolution du dossier iranien continue d’inquiéter. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre a perdu 48 cents, clôturant à 73,05 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a terminé la séance sur une baisse de 50 cents à 73,80 dollars. Les cours ont poursuivi leur repli entamé la veille, en réponse à la trêve décidée au Liban, après un mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et la milice chiite libanaise du Hezbollah. “Le cessez-le-feu au Liban, qui jusqu’à présent est respecté, réduit de fait les tensions dans la région et aussi la menace d’un conflit se propageant à la Syrie et l’Iran”, a souligné Simon Wardell, analyste au centre de recherche Global Insight. Les opérateurs étaient par ailleurs rassurés par la décision du groupe BP de maintenir sa production dans la partie occidentale du champ pétrolier de Prudhoe Bay en Alaska. BP devait initialement fermer la totalité du champ, qui est le plus gros des Etats-Unis avec une production de 400.000 barils par jour. “BP pourrait en outre être en mesure de faire redémarrer sa production dans la partie orientale du champ de Prudhoe Bay en modifiant les routes des oléoducs endommagés” par la corrosion, a souligné Bill O’Grady. “Si cela se concrétisait, cela permettrait à la production de redémarrer entièrement, en même temps que BP répare les oléoducs”, a-t-il ajouté. Cela permettrait à la production “de reprendre entièrement d’ici octobre, bien avant le mois de janvier, jusqu’ici envisagé”, a de son côté estimé Phil Flynn, d’Alaron Trading. Mais selon lui, “les opérateurs doivent maintenant se demander s’ils jugent cette échéance possible”. Une partie des analystes ne s’attend pas à un retour à la normale à Prudhoe Bay avant le printemps 2007. Le marché restait également nerveux face à la menace d’une épreuve de force entre l’Iran et le Conseil de sécurité des Nations Unies plus tard ce mois-ci au sujet du programme iranien d’enrichissement d’uranium. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a rejeté mardi la résolution du Conseil de sécurité exigeant une suspension de son enrichissement d’ici le 31 août, diminuant encore les chances que Téhéran accepte l’offre faite par les grandes puissances pour obtenir cette suspension. Cette décision laisse la porte ouverte à d’éventuelles sanctions contre ce pays, quatrième producteur mondial de pétrole. Le marché s’inquiète aussi du fait que “l’instabilité en Iran pourrait affecter les exportations d’autres pays” de la région, a estimé Bart Melek, économiste en chef de BMO Nesbitt Burns. “Le moindre nouvel incident pourrait pousser à nouveau les opérateurs à acheter du brut”, a aussi estimé Mike Fitzpatrick, de la maison de courtage Fimat. “Les interruptions de production de l’Alaska au Nigeria et la demande croissante mondiale laissent penser que les cours ne redescendront pas vraiment”, a-t-il poursuivi. Les opérateurs attendaient désormais la publication mercredi du rapport hebdomadaire sur l’état des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Les prévisions font état d’un recul des stocks d’essence et de brut, et d’une hausse des stocks de produits distillés. |
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