[16/08/2006 19:38:27] PARIS (AFP) Le temps froid et maussade qui frappe le nord de la France depuis le début août grève l’économie du tourisme, chassant les vacanciers des terrasses des cafés et des campings, avec des pertes d’activité pouvant aller jusqu’à 30% par endroits. Le pont du 15 août n’a rien arrangé. “La pluie pendant le week-end a littéralement cassé les reins du mois d’août. Nous enregistrons une baisse d’activité de 30% par rapport à la même période de l’année dernière”, affirme à l’AFP une porte-parole de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (Umih). Les plus exposés aux caprices de la météo pendant les vacances sont sans conteste les campeurs, contraints de dormir sous une tente détrempée. “La vague de mauvais temps a fait partir beaucoup de clients dans les régions où l’on sait qu’une fois ce mauvais temps arrivé, il est là pour rester”, commente Guylehm Féraud, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie en plein air (FNHPA). “Tout était plutôt positif pour le mois d’août jusqu’ici”, se désole-t-il, citant parmi les régions qui ont le plus souffert la Bretagne ou encore la Lorraine, où “c’est la catastrophe, avec une baisse de fréquentation des campings allant jusqu’à 40%”. Sur le littoral, la baisse d’activité dans l’hôtellerie-restauration a épargné peu de régions. “La Normandie, le Nord, et la Bretagne ont été les plus touchées, avec une nuance pour cette dernière car “elle capitalise aussi sur le tourisme culturel”, moins soumis aux aléas climatiques, indique-t-on à l’Umih. A Paris, malgré la grisaille, les terrasses des cafés ne semblaient pas mercredi particulièrement désertées dans les quartiers touristiques de l’Opéra ou de Saint-Germain-des-Près. “Il y a peut-être un petit peu moins de touristes, mais ce n’est pas vraiment sensible”, observait-on au café de Flore, haut-lieu de la Rive gauche. Même circonspection du côté des parcs de loisirs. “C’est resté un week-end tout à fait chargé”, a déclaré un porte-parole d’Eurodisney, tout en refusant de fournir des éléments chiffrés de fréquentation. “Environ 60% de notre clientèle est composée d’étrangers qui ont réservé à l’avance et pour lesquels la météo n’a pas d’influence”, a-t-il expliqué. “Le ciel nous est tombé sur la tête dimanche, qui a été une journée très pluvieuse!”, a confié une porte-parole du parc Astérix. “Mais nous nous sommes rattrapés dès lundi!”. Les touristes, eux, semblaient avoir fait contre mauvaise fortune bon coeur. Pour Christine, une Québécoise arrivée le 31 juillet avec son compagnon et sa fille, la pluie n’aura été qu’une péripétie au cours de leur périple qui les a menés des châteaux de la Loire à la côte basque. “Elle ne nous a dérangé qu’une seule fois, raconte-t-elle, lorsque nous avons dû annuler un barbecue avec des amis à Tours. Mais sinon, elle ne nous a rien empêché de faire”. “Ce n’est pas vraiment du mauvais temps pour nous”, plaisante cette Canadienne, en emballant les souvenirs achetés dans le quartier de l’Opéra. La Tour Eiffel, quant à elle, n’a pas pâti des précipitations estivales. “Le 15 août a été une journée record avec plus de 31.000 visiteurs”, a même assuré une porte-parole de la société exploitante. Devant les grands magasins non plus, la densité des foules ne semble pas avoir faibli. Si les directions des Galeries Lafayette et du Printemps ne communiquaient pas de données sur ce sujet, Romy, vendeuse à un stand devant les Galeries assurait “avoir très bien travaillé ces derniers jours”. |
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