Administration électronique : retards ou absence d’enthousiasme

Par : Tallel
 
 

e-commerce2.jpgLe
Président de la République, en conférant le 31 juillet dernier, avec le
Premier ministre, a pris connaissance de l’état d’avancement de la mise en
œuvre du programme de l’administration électronique.
Cette relance est motivée par l’absence de réels services pour le citoyen, à
l’exception des applications mises en place pour l’entreprise à l’instar de
la télé déclaration fiscale déployée pour les grandes entreprises par le
ministère des Finances.

Dans ce domaine,
l’une des rares satisfactions viendrait de la Poste tunisienne pour
le projet E-dinar et le ministère de l’Enseignement supérieur qui vient de
mettre 100% des démarches d’inscription pour l’année 2006 sur Internet, avec
paiement électronique et ce avec le concours du Centre de Calcul Khawarizmi.

Suite à ce retard, le Président Ben Ali a ordonné, dans ce contexte,
d’élaborer une stratégie globale pour 2007, 2008 et 2009, susceptible de permettre
notamment la mise en place d’un réseau intérieur RIM 2, garantissant la
liaison entre les différents ministères et les structures régionales afin de généraliser la messagerie et l’échange des documents.

Dans une première étape, les départements concernés devraient adopter un
programme pilote qui englobe certains ministères disposant des conditions
nécessaires à l’intégration de ce système.

Le chef de l’Etat a également recommandé d’optimiser les différentes
applications relatives aux prestations administratives à distance au profit
du public, insistant sur l’actualisation des sites électroniques et leur
enrichissement permanent, de manière à garantir leur efficacité et leur
efficience et à réaliser les objectifs fixés.

Certes, on a beaucoup parlé de l’administration électronique en Tunisie et
du E-gouvernement, mais peu de services sont à l’heure actuel disponibles.

A titre d’exemple, on ne peut pas faire une requête auprès du médiateur
administratif via Internet, et aucune administration ne répondra à un
courrier électronique adressé par un citoyen. Inutile d’avoir l’adresse
électronique d’un élu du peuple, d’un ministre ou d’un grand responsable
administratif.

Ailleurs et surtout en Europe, les textes de lois sont mis en ligne avant
leur adoption, pour recueillir les avis des citoyens, et toute personne
publique dispose d’une adresse électronique publique à travers laquelle tout
citoyen peut s’adresser à lui par email. Bien entendu, il ne faut pas être
naïf pour croire que les ministres ou directeurs généraux vont s’amuser à
répondre à leur messagerie, mais ce sont des équipes professionnelles, de
communicateurs administratifs, qui vont trier, répondre, et au besoin
rassembler et utiliser cette source formidable de contacts entre le citoyen
et l’administration.

En s’intéressant à l’administration électronique, plusieurs fois par an, le
Président de la République montre de façon évidente son intérêt pour la
question.


T.B.