TunisAir et l’impact des filialisations sur la comparabilité des résultats
Suite à
la publication de notre article sur les résultats 2005 de TunisAir, un de
nos lecteurs a attiré, très justement, notre attention sur l’impact du
processus de filialisation de certaines activités de la compagnie nationale
sur la comparabilité des résultats des exercices 2004/2005.
Merci pour votre article sur les résultats 2005 de TunisAir. L’analyse nous
paraît judicieuse et dénote d’une connaissance approfondie de la compagnie.
Elle est toutefois inégale et des corrections sont nécessaires, et ceci
essentiellement en ce qui concerne les affirmations rapportées dans le
dernier paragraphe. En effet:
1- 1- les
plus-values de cession en 2005 ne sont pas en rapport avec la cession des
actions France Télécom, ces dernières ont été cédées en 2004 mais avec la
cession de l’agence de la rue Daunou (paris) ainsi qu’à celle de 4 Boeing
737 hors exploitation ;
2- 2- et je suis
surtout en désaccord avec vous quant à l’interprétation du résultat
d’exploitation de 2005 (8,14 millions de dinars). Vous avez écrit
«l’importante baisse de 39,1% du résultat d’exploitation» par rapport à
2004. Alors que cette baisse n’est en réalité qu’apparente et n’apparaît que
si l’on exclut les revenus du Handling de l’exploitation pour les
comptabilisé au niveau du chiffre d’affaires consolidé (dividendes) et c’est
ce qui s’est passé en 2005 contrairement à 2004 puisque les revenus du
Handling étaient alors comptabilisé dans l’exploitation.
Or, il faut comparer ce qui est comparable. Ce changement de «rubrique» en
ce qui concerne les revenus du Handling fausse la comparaison d’une année
sur l’autre. En réalité, c’est-à-dire à ‘surface égale’ ou comparable,
c’est-à-dire si l’on rajoute les revenus de l’activité de Handling (16,7
millions de dinars), les résultats d’exploitation de 2005 passent de 8,14 à
(8,14 + 16,7) soit 24,84 millions de dinars et ceci transforme
l’interprétation en «importante augmentation du résultat d’exploitation,
puisque cela les fait plus que doubler (passant de 12 millions de dinars en
2004 à plus de 24 milliards de dinars en 2005).
Ainsi, le résultat n’est plus «sauvé par l’importance des revenus provenant
des plus-values de cessions et des produits financiers mais sont liés, à
surface comparable, à l’exploitation». Par ailleurs, L’activité maintenance
a été filialisée au courant de 2006 et ses revenus ne figureront plus au
niveau des résultats d’exploitation à l’occasion du bilan 2006 mais se
retrouveront aussi sous forme de dividendes.
Suite à
