Le
secteur de l’artisanat tunisien joue un rôle social et culturel, mais
également économique et de développement régional.
De ce point de vue, il
contribue à concurrence de 4% au PIB pour une création annuelle de plus de
7.000 postes d’emploi.
Et les perspectives du
secteur sont encourageantes, puisqu’une étude stratégique, réalisée
dernièrement au profit de ce secteur, souligne que la contribution de
l’artisanat tunisien au PIB passera de 4% en 2006 à 8%, alors que le nombre
d’artisans, lui, passera de 300.000 (soit 11% de la main-d’œuvre active
actuelle) à 412.000.
L’étude explique cette
évolution par le fait que le secteur possède un important gisement de
potentialités de développement. Voilà pour le côté futur.
Maintenant, côté
statistiques, on note que les exportations directes des produits d’artisanat
ont enregistré une nette augmentation, puisqu’elles sont passées de 22,3
millions de dinars en 1993 à 41,8 millions de dinars en 2003, soit 2,2% du
total des exportations du pays ; sachant que cet accroissement est dû à la
diversification des produits (notamment le fer forgé, la tapisserie murale
et la bijouterie).
Quant aux exportations
indirectes, elles sont passées de 125,5 millions de dinars en 2003 à 200
millions de dinars en 2003.
Rappelons également que
le secteur constitue l’activité principale pour plus de 650 entreprises
réparties par branches comme suit : tapis et tissage (209), métaux (179),
habillement et broderie (75), bois et fibres végétales (55), argile et
pierre (51), cuir et chaussure (17) et verre (5).
En outre, d’importantes
mesures ont été prises au cours des dernières années visant à intégrer ce
secteur à la dynamique économique nationale compte tenu de la richesse de sa
production. On citera entre autres :
– la création d’un
Centre technique du tapis et du tissage à Tunis, d’un musée national et de
musées régionaux de l’artisanat ;
– l’encouragement à la
création de points de vente des produits de l’artisanat dans les sites
archéologiques ;
– l’octroi de bourses
aux lauréats parmi les diplômés du supérieur dans la spécialité des
industries artisanales pour poursuivre leurs études à l’étranger.
Le
