[19/08/2006 09:18:12] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a fini dans l’euphorie une de ses meilleures semaines de l’année et devrait profiter du peu d’événements économiques attendus la semaine prochaine pour reprendre son souffle. Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes américaines, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a engrangé 2,65%, terminant vendredi à 11.381,47 points. L’indice phare de Wall Street a ainsi réalisé sa deuxième meilleure progression hebdomadaire depuis le début de l’année. L’indice composite du Nasdaq a lui bondi de 5,16% par rapport à vendredi dernier, clôturant à 2.163,95 points. C’est la meilleure performance hebdomadaire de cet indice en nombre de points depuis mai 2002. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a progressé dans le même temps de 2,81%, à 1.302,30 points. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 4,835% contre 4,967% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 4,973% contre 5,092%. Cette nette percée de Wall Street est à imputer à deux facteurs principaux: le recul des cours du pétrole et des indicateurs d’inflation plus modérés que prévu. Les cours du brut ont ainsi perdu près de trois dollars lors de la semaine écoulée, dans la foulée du cessez-le-feu au Liban, et ont clôturé vendredi à un peu plus de 71 dollars. En outre, deux indicateurs d’inflation ont surpris par leur modération mardi et mercredi, laissant entrevoir aux courtiers une fin prochaine du cycle de resserrement des conditions de crédit aux Etats-Unis. Les marchés financiers estiment désormais à 40% seulement les chances d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt américains d’ici à la fin de l’année, soulignent ainsi les analystes de Lehmann Brothers. Beaucoup d’analystes prévoient que la Réserve fédérale (Fed) ne relèvera pas son taux directeur au-dessus des 5,25% actuels, voire qu’elle commencera à les baisser en début d’année prochaine. Or, “historiquement, quand la Fed a eu fini de relever les taux, les marchés boursiers ont connu des hausses plutôt significatives”, remarquait Owen Fitzpatrick, analyste à la Deutsche Bank. Toutefois, Wall Street ne devrait pas moins marquer une pause la semaine prochaine, à en croire les analystes. “Le marché devrait rester stable. Il va en quelque sorte digérer les nouvelles de cette semaine et consolider ses gains”, a ainsi estimé Michael Malone, analyste chez Cowen and Co. Les courtiers n’auront d’ailleurs pas grand chose à se mettre sous la dent, avec seulement quelques indicateurs sur le marché immobilier et les chiffres des commandes de bien durable. Ces indicateurs devraient “renforcer le tableau d’un ralentissement généralisé de l’activité au troisième trimestre”, a indiqué Brian Bethune, économiste chez Global Insight. Les reventes de logements sont en effet attendus en baisse mercredi à 6,58 millions d’unités en juillet, selon le consensus des analystes, tandis que les ventes de logements neufs devraient aussi reculer à 1,100 million d’unités jeudi. Quant aux ventes de biens durables, publiées jeudi, elles sont aussi attendues en baisse de 0,1% en juillet. “Si les chiffres de l’immobilier sont plus faibles que prévu, cela va soulever la question du degré de ralentissement de l’économie”, a souligné Peter Cardillo, SW Bach, disant s’attendre à un léger recul du marché la semaine prochaine. |
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