[21/08/2006 10:33:14] TOKYO (AFP) Le marché japonais des moyens et services de sécurité des réseaux et des systèmes d’information va être au moins multiplié par deux entre 2005 et 2010, prédit une étude de l’institut de recherches économiques nippon Fuji Keizai publiée lundi. Evalué à 327,8 milliards de yens (2,22 milliards d’euros au cours actuel) en 2005, le marché de la sécurité informatique des entreprises devrait grimper à 759,2 milliards en 2010, compte tenu des enjeux liés à la protection des bases de données, des infrastructures, des transactions ou encore des droits d’auteur, selon Fuji Keizai. La part des systèmes, logiciels et autres outils de sécurité devrait passer de 236,1 milliards de yens en 2005 à 424,2 milliards en 2010, soit une augmentation de 180%. Les entreprises nippones doivent notamment à l’avenir renforcer leurs moyens (accès, serveurs, PC…) pour éviter les actes délictueux et négligences commis par leurs propres employés, explique Fuji Keizai. Le marché des services devrait pour sa part connaître une progression deux fois plus importante (365%), pour atteindre 335 milliards de yens en 2010 contre seulement 91,7 milliards en 2005. “La lutte contre les tentatives d’accès pirates ou les virus et l’administration de systèmes sont autant de fonctions que les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent déléguer à d’autres, spécialisées, d’où un potentiel de croissance de 20% à 30% par an”, détaille Fuji Keizai. Les entreprises japonaises ont pris récemment conscience de leur vulnérabilité informatique, notamment en raison de l’étendue croissante des réseaux, des bases de données et des échanges électroniques. Un réveil provoqué entre autres par les nombreux cas de fuites d’extraits de bases de données nominatives révélés ces derniers mois, de même que par les très fréquentes pertes de PC portables mal protégés par des salariés. Selon la police japonaise, la cyber-criminalité a progressé de 11,8% au premier semestre 2006 sur un an à 1.802 cas, nombre record enregistré en six mois. |
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