[22/08/2006 16:44:04] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi au terme d’une séance contrastée, le CAC 40 gagnant 0,46%, l’influence positive de Wall Street ayant compensé des craintes vis-à-vis de la solidité de la croissance en Allemagne, tandis que l’action Alstom caracolait en tête. Le CAC 40 a gagné 23,68 points à 5.128,33 points, dans un volume d’échanges peu élevé de 3,42 milliards d’euros. Londres a cédé 0,21%, tandis Francfort et l’Eurostoxx 50 prenaient chacun 0,41%. La Bourse de Paris, qui avait commencé la journée en net rebond, s’est repliée à la mi-séance après la chute aussi brutale qu’inattendue d’un indicateur allemand très suivi, le baromètre ZEW, qui a fait craindre aux opérateurs un ralentissement de l’économie allemande début 2007. Cet indicateur est devenu négatif en août à -5,6 points, dévissant de 20,7 points, alors que le marché tablait sur un glissement de seulement 3 points. Mais les places européennes se sont ensuite redressées en fin de séance, portées par une progression de Wall Street. “Le marché est très calme, il n’y a pratiquement pas eu de nouvelles”, et “c’est essentiellement Wall Street qui explique la remontée de la Bourse en fin de séance”, a commenté le responsable d’une salle de marché d’une grande banque européenne. Alstom (+4,25% à 72,35 euros) a signé la meilleure performance de l’ensemble des valeurs bénéficiant du Service de règlement différé (SRD). Le groupe industriel a décroché un contrat de 560 millions d’euros aux Etats-Unis pour la construction d’une centrale à charbon et la modernisation d’une seconde. Bouygues (+1,11% à 40,20 euros), qui détient 23% du capital d’Alstom, a grimpé dans la foulée de cette bonne nouvelle. Lafarge (+1,40% à 101,60 euros) a profité d’espoirs d’une cession lucrative de son activité toiture, valorisée autour de 2 milliards d’euros, et à laquelle au moins 12 fonds d’investissement et un industriel s’intéressent selon le quotidien La Tribune. Imerys (+1,45% à 59,55 euros) a monté dans la foulée. La société, qui était pressentie pour racheter l’activité toiture de Lafarge, pourrait finalement ne pas concourir, de quoi rassurer des investisseurs inquiets des risques d’une surenchère avec les autres candidats. Total (+0,84% à 53,80 euros) et Technip (+2,42% à 44,82 euros) ont progressé, alors que les prix du pétrole restaient fermes dans l’attente de la réponse de l’Iran à l’offre des grandes puissances sur l’enrichissement d’uranium. Suez (+0,80% à 32,94) et GDF (+1,05% à 28,90 euros) ont vu s’éloigner la perspective d’un rapide feu vert parlementaire à leur rapprochement. Le président UMP de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Patrick Ollier, a prévenu qu’il “n'(était) pas question aujourd’hui d’engager le 49-3” pour approuver en urgence la fusion des deux groupes. EADS (-0,97% à 22,55 euros), en queue du CAC 40, a souffert de commentaires défavorables des analystes d’ABN Amro. La banque néerlandaise a abaissé mardi sa recommandation sur le groupe aéronautique et de défense européen à “vendre” contre “ajouter” auparavant, avec un objectif de cours ramené à 18 euros contre 25, en raison d’un risque de change croissant. Axa (-0,91% à 28,43 euros) et AGF (-0,36% à 97,55 euros) ont été sanctionnés après une note de recherche négative du courtier CA Cheuvreux. Ce dernier a retiré Axa et Allianz (maison mère d’AGF) de sa liste de valeurs européennes préférées, pour des raisons de valorisation, ramenant à “surperformance” sa recommandation sur les deux groupes. |
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