Les préparatifs du congrès national de l’Union
tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) -dont les
assises auront lieu les 21 et 22 novembre 2006-, vont bon train.
A noter d’abord que ce congrès se tient à un moment crucial de l’économie
tunisienne, puisqu’elle intervient à 15 mois seulement de la date
d’ouverture totale à la concurrence des entreprises européennes, prévue en
janvier 2008.
C’est sans doute pour cela que plusieurs dimensions ont été prises en compte
dans le renouvellement des chambres syndicales de l’UTICA.
Il faut dire aussi que le renouvellement des chambres au niveau de l’Utica
est d’ordre régional et sectoriel. Ainsi, à ce jour, les 1479 chambres
régionales ont déjà été renouvelées (dont 216 depuis février 2006), ainsi
que 33% de nouveaux présidents et 63% de nouveaux membres de bureaux de ces
chambres (à préciser que les femmes représentent 12% des membres…).
Comme l’on pouvait s’y attendre, les thèmes de ce congrès ont été axés quasi
exclusivement à économie comme l’emploi, l’investissement, l’exportation…
Plusieurs débats ont eu lieu à propos de quelques accès sur la région comme
l’aménagement des zones industrielles, les cahiers de charge dans certains
secteurs, ou la concurrence déloyale, etc.
Sur le volet régional, le congrès a été axé sur la responsabilité des
dirigeants régionaux dans le développement régional. Ce qui signifie, par
ricochet que temps n’est plus à la revendication, mais à l’action ;
autrement dit, les dirigeants régionaux de la centrale patronale se doivent
de présenter un schéma de développement rentable.
Par ailleurs, le renouvellement a aussi touché le volet professionnel
sectoriel, puisque 120 des 160 chambres syndicales ont été renouvelées, et
ce avant même le renouvellement des fédérations professionnelles (qui aura
lieu en septembre 2006).
Il est à savoir également que l’Utica va créer de nouvelles fédérations, et
on parle notamment d’une fédération nationale des NTIC, une autre en
tourisme, ainsi que la restructuration de quelques fédérations existantes
déjà .
En outre, au niveau logistique, plus que 2000 congressistes et autres
invités étrangers sont attendus lors du congrès de la centrale patronale.
Sans oublier la présence annoncée des représentants des organisations
nationales : UGTT (Union Générale des Travailleurs de Tunisie), UTAP (Union
Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche), UNFT (Union Nationale de la
Femme tunisienne).
Ceci étant, ont est en droit de poser quelques questions : Quelles sont les
réponses que ce congrès apportera face aux de l’ouverture de l’économie
tunisienne ? Présentera-t-il un diagnostic réel du potentiel entrepreneurial
tunisien ? Enfin et surtout, quel bureau face au challenge du futur ?
On espère que les préparatifs seront à la hauteur de l’événement pour en
tirer les avantages et connaître les défis.
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