Exportation : Les cinq «commandements» de Ali Slama
Le
président de la Fédération de l’Exportation de l’UTICA a profité de la
consultation régionale de Sfax-Sidi Bouzid pour formuler des propositions
sur la manière d’améliorer les performances du pays en matière
d’exportation.
M. Ali Slama ne semble
douter de la capacité de la Tunisie à augmenter le volume de ses
exportations et des recettes qu’elle en tire. Présent mardi 15 août à Sfax,
pour la consultation régionale sur cette question, il a profité de
l’occasion pour formuler des recommandations et des propositions sur la
manière d’atteindre cet objectif.
Pour M. Ali Slama, le
chemin déjà parcouru est loin d’être négligeable. Soulignant que «les
exportateurs sont des militants, dans des conditions difficiles», le
président de la Fédération de l’Exportation rappelle que «l’appareil de
l’exportation a fait de grands efforts au cours des dernières années, ce qui
s’est traduit par une progression des résultats d’une année à l’autre».
Mais cette affirmation
n’empêche pas M. Slama d’être convaincu que «les succès enregistrés
n’occultent pas les grands défis qui nous attendent» découlant en
particulier de «l’émergence de groupes régionaux et de la concurrence
internationale». Aussi, la consultation «tombe-t-elle à pic» pour permettre
à tous de réfléchir sur la question. Car pour cet homme d’affaires, «la
responsabilité est collective» et «chaque Tunisien et Tunisienne doit
soutenir ce secteur».
Pour améliorer les
résultats de la Tunisie dans l’exportation, il faut «conquérir davantage de
marchés extérieurs», recommande M. Ali Slama. Qui constate que les
entreprises tunisiennes sont en train de faire de «bons efforts sur les
marchés africains et arabes».
Ensuite, le président
de la Fedex –qui admet que «l’appui, direct et indirect, à l’extérieur est
effectif, malgré notre adhésion à l’OMC»- estime que ce soutien «ne doit pas
diminuer» et qu’«il faudrait le lier à la progression des recettes
d’exportation». Même si M. Slama s’est abstenu de le révéler lors de cette
réunion, nous savons que son organisation a proposé que la progression du
budget du Foprodex, le principal outil d’appui aux exportateurs, soit
indexée sur le taux annuel de croissance des exportations.
Troisième
recommandation de M. Slama : il faut accorder des incitations pour
encourager les entreprises à se positionner dans les circuits de
distribution à l’étranger, «en particulier dans certains marchés
importants».
Quatrième
recommandation : en matière d’exportation, il est nécessaire de «mettre
l’accent sur nos spécificités et sur les produits dans lesquels nous avons
un avantage comparatif», comme l’huile d’olives.
Cinquième et dernière
recommandation : les entreprises tunisiennes doivent avoir une position
solide sur le marché intérieur «car les exportations commencent dans le
pays». Or, malgré «les grands efforts de tous les organismes étatiques, dont
les moyens sont limités, les importations sont en train d’augmenter et
constituent un problème». Aussi, le président de la Fedex estime-t-il qu’il
faut «faire prendre conscience au consommateur de la nécessité de choisir ce
qui est plus sûr et meilleur», car «le produit tunisien exporté est de
qualité». Mais, admet M. Slama, cela ne relève pas de la seule
responsabilité de l’administration.