[23/08/2006 12:04:32] PARIS (AFP) Les caprices de la météo ne semblent pas avoir affecté outre mesure la saison estivale 2006 en France, qui s’avère être un bon cru, avec un afflux accru des touristes sur les plages, alors que la montagne paraît moins populaire, selon une enquête des bureaux de l’AFP. Côté dépenses, le constat des professionnels interrogés est toutefois unanime: les touristes français surveillent plus que dans le passé leur portefeuille, se font héberger davantage par des amis ou la famille et optent pour des passe-temps gratuits comme la baignade et la randonnée. La saison a démarré tardivement, connaissant des pics de fréquentation sous un soleil radieux lors du pont du 14 juillet avant d’être affectée en août par des pluies, surtout dans le nord, qui ont amené bon nombre de touristes à écourter leurs vacances. Malgré un temps moins clément, Paris-Plages a connu le même succès que l’an dernier, les chaises longues sur les bords de Seine ayant attiré 3,8 millions de visiteurs en un mois. De même, les Bateaux-Mouches n’ont pas désempli, malgré les pluies d’août. “Paris est une ville vivante qui jouit d’une très bonne image à l’étranger. La saison est encore meilleure que l’an dernier, avec notamment des records de fréquentation de la Tour Eiffel”, se félicite Paul Roll, directeur général de l’Office de Tourisme de Paris.
Les plages de Provence-Alpes-Côte d’Azur, région-phare du tourisme en France, continuent de susciter l’engouement des étrangers, selon le comité régional du tourisme (CRT). La baisse sensible des températures de l’eau de mer en août ne semble pas avoir découragé les vacanciers. Tableau un peu plus nuancé en Midi-Pyrénées, où les professionnels se montrent globalement peu satisfaits de juillet, et tablent au mieux sur des chiffres stables pour août. “On sent de plus en plus un recul du pouvoir d’achat, un déplacement vers des activités non payantes, et une progression des réservations de dernière minute”, note Patrick Levy, directeur général du CRT. Dans les Landes, le comité du tourisme a noté “un bon mois de juillet et un très bon mois d’août”. Selon son directeur Michel Lalanne, le mauvais temps en août n’a pas découragé les vacanciers, qui ont délaissé les plages pour se lancer dans “le shopping ou les promenades”. Autre tendance, le tourisme viticole a pris son envol cette année avec une hausse des visites de vignobles de 25% de janvier à juillet, selon l’office du tourisme de Bordeaux.
Par contre, les caves de Bourgogne ont subi un recul des visites de 10% en juillet, et les pluies en août ont chassé les touristes des routes des vins en Alsace. En Bretagne tout comme en Normandie, juillet a été jugé satisfaisant, avec une hausse de la fréquentation en bord de mer et “des réservations de dernière minute pour échapper à la canicule”. Pour août, les pronostics sont moins optimistes: certains vacanciers “ont écourté leur séjour à cause du mauvais temps”, selon Vincent Corre du comité du tourisme des Côtes d’Armor. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le littoral a été plébiscité, et les grands bénéficiaires ont été les villages de vacances, devant les campings. En revanche, les gîtes ruraux en Champagne-Ardenne ont pâti d’une baisse de leur fréquentation, avec de nombreuses annulations. Tableau sombre également côté montagne, le comité du tourisme de Rhône-Alpes notant un recul de la fréquentation dans ce secteur. “Le tourisme de montagne est intimement lié à la météo et le mauvais temps et le froid du début août ont vidé les campings”, regrette Bernard Prud’homme, directeur de l’Office du tourisme de Chamonix (Haute-Savoie). |
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