Le “chèque transport” est bien au programme, reste à régler les détails

 
 
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Le ministre de l’Economie et des Finances, Thierry Breton, le 31 juillet 2006 à Paris (Photo : Pierre Andrieu)

[24/08/2006 16:46:37] PARIS (AFP) Le ministre de l’Economie Thierry Breton a confirmé jeudi l’instauration d’une mesure de type “chèque transport” pour aider les salariés à faire face à l’envolée des prix du carburant, laissant à Dominique de Villepin le soin d’en dévoiler prochainement les modalités.

“Avec le Premier ministre, nous réfléchissons à la mise en oeuvre d’une facilité qui permettrait d’accompagner nos compatriotes qui utilisent beaucoup les transports pour se rendre sur leur lieu de travail, et alléger un peu leur facture”, a déclaré M. Breton sur France 2.

“Ce sera une mesure très précise, qui ira directement dans la poche des consommateurs”, a-t-il ajouté, expliquant qu’il laissait à Dominique de Villepin “le soin de l’annoncer très prochainement”.

Cette confirmation répond à la demande des syndicats, en particulier FO et la CFTC, qui ont interpellé le gouvernement dans le cadre d’une campagne de défense du pouvoir d’achat des Français.

Elle mécontente en revanche le patronat car Thierry Breton, qui n’a levé pratiquement aucune interrogation sur les modalités de cette nouvelle mesure, a tout de même indiqué que “l’ensemble des acteurs” devrait mettre la main à la poche pour la financer.

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Des conducteurs s’approvisionnent dans une station service à Ajaccio, le 22 mai 2006 (Photo : Stephan Agostini)

Pour le Medef, il s’agit là d’une “injustice économique”, car “les entreprises sont elles-mêmes directement touchées par l’augmentation des coûts des carburants” et “sont les premières contributrices au financement des transports collectifs par le biais du Versement Transport”.

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) estime qu'”augmenter davantage leur coût ne laisserait aux PME d’autre choix que de relever leur prix au détriment du pouvoir d’achat”, et que si l’Etat veut compenser la flambée du prix du pétrole, “il doit en assumer la charge”.

Sans même attendre les détails de la mesure, le groupe Accor, qui produit des titres de service tels que le chèque déjeuner, s’est déclaré intéressé par le marché des chèques transports.

Quant au montant du chèque et sa périodicité, cela “fait partie des discussions en cours”, selon une source gouvernementale. Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui annonçait mercredi l’entrée en vigueur de la mesure dès le 1er janvier 2007, évoquait la somme de 30 euros par mois.

On n’en sait pas plus sur le périmètre du public visé: concernera-t-il seulement des salariés qui utilisent leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail ou également ceux qui empruntent les transports en commun ? La mesure sera-t-elle obligatoire ou basée sur le volontariat des entreprises ?

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L’autoroute A6 à hauteur de Beaune, le 28 août 2005 (Photo : Fred Dufour)

De source gouvernementale, on indique que “des réunions sont prévues sur ce sujet en fin de semaine” et que le Premier ministre annoncera la mesure lors de sa conférence de presse mensuelle le jeudi 31 août.

En tout cas, le chèque transport “sera une aide directe aux particuliers, accordée sous conditions”, mais il n’est “pas question de revenir sur la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP)”, indique-t-on au gouvernement.

Une forme de réponse à l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), qui s’est prononcée pour une baisse des taxes sur les carburants.

La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUBicy) s’est déclarée, elle, en faveur d’un “chèque-déplacements” utilisable pour tous les modes de transport, du covoiturage à… la marche à pied.

 24/08/2006 16:46:37 – © 2006 AFP