[25/08/2006 17:53:44] PARIS (AFP) La saison d’été en France est marquée par une embellie surtout dans les zones littorales, grâce à un afflux accru de touristes étrangers, alors que la montagne et les zones rurales sont moins plébiscitées, selon un premier bilan des offices de tourisme publié vendredi. Les caprices de la météo ont quelque peu freiné l’engouement des vacanciers français, dont la fréquentation est stable par rapport à l’an dernier, alors que celle des touristes étrangers est en hausse, selon Odit France, organisme rattaché au ministère du Tourisme. Sur le terrain, les offices ont aussi relevé une restriction des budgets vacances des Français: “il y a une baisse des dépenses touristiques, c’est certain, le panier moyen diminue”, a déclaré à l’AFP Georges Mochot, président de la Fédération nationale des offices de tourisme et syndicats d’initiative (FNOTSI). “Les Français réservent à la dernière minute, surveillent davantage ce qu’ils dépensent dans les cafés et restaurants, et limitent les visites de sites payants”, a-t-il ajouté. Pour Christian Mattei, directeur général d’Odit France, le comportement des touristes français est moins guidé par des considérations budgétaires que par la météo: “le véritable arbitre, c’est le climat”, a-t-il insisté. “Contrairement aux touristes étrangers, qui réservent longtemps à l’avance, les Français attendent la dernière minute et spéculent sur la destination en fonction de la météo”, a-t-il expliqué.
“En juillet, les Français ont bougé un peu moins en raison de la canicule et, en août, ce sont les intempéries qui ont perturbé les déplacements”, a-t-il ajouté. La canicule de juillet a eu “des effets positifs sur les littoraux breton, normand et de la mer du Nord”, mais semble avoir “pénalisé, pour la clientèle française, le littoral méditerranéen et son arrière-pays ainsi que la montagne”, note Odit France dans son étude. “Juillet a été assez satisfaisant pour la plupart des régions, notamment dans les zones littorales, alors que la saison est nettement moins bonne en montagne et les territoires ruraux”, selon M. Mochot. Quant aux pluies du mois d’août, “il faudra attendre la mi-septembre pour savoir si cette saison estivale 2006 aura été durablement pénalisée” ou “si au final, elle est meilleure que les deux années précédentes”, relève l’étude, menée auprès des offices de tourisme et des comités départementaux du tourisme. Dans le secteur marchand, toutes clientèles confondues, les meilleurs résultats sont enregistrés par les campings et les hébergements ruraux, moins onéreux. Les touristes français ont multiplié des séjours plus courts que dans le passé, parcouru des distances plus réduites et recherché davantage “des solutions d’hébergement non marchandes”, comme des séjours en famille ou chez des amis. “Dans ce contexte, tout changement climatique induit des répercussions plus grandes que dans le passé”, selon l’étude. Quant aux touristes étrangers, Odit note “une bonne tenue des clientèles britannique et belge, une amélioration de la clientèle néerlandaise” et “un retour de la clientèle allemande dans certaines régions”. Les Espagnols sont plus nombreux dans toutes les régions, alors qu’on assiste à un “tassement de la clientèle italienne”. La fréquentation des touristes asiatiques et américains est plutôt stable, avec toutefois une hausse dans le sud-est de la France. |
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