[25/08/2006 21:39:09] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole se sont stabilisés vendredi, en dépit des craintes suscitées par la formation d’une tempête tropicale qui pourrait potentiellement menacer les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre a pris 15 cents, clôturant à 72,51 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 2 cents à 72,70 dollars sur l’échéance d’octobre. Les cours avaient entamé la journée en plus nette hausse, dopés par les inquiétudes du marché au sujet de la tempête tropicale en cours de formation dans l’Atlantique. D’après le dernier bulletin du Centre national des ouragans (NHC), basé en Floride, cette cinquième dépression tropicale de la saison 2006, qui s’est formée dans l’Atlantique, devrait se renforcer en tempête tropicale “plus tard dans la journée ou la soirée”, prenant alors le nom d’Ernesto. Mais selon Mike Fitzpatrick, de la maison de courtage Fimat, le fait que cette dépression soit “encore loin” et pourrait finalement passer “au sud des installations situées dans le golfe du Mexique”, a apporté “un peu de soulagement” au marché. Ces installations produisent entre 25% et 30% de la production de brut des Etats-Unis. Vendredi après-midi, la dépression se situait au sud de Porto Rico et au sud-est de la Jamaïque, selon le NHC. “La menace reste encore faible mais les souvenirs des dommages causés l’an dernier (par Rita et Katrina) sont encore vivaces”, a souligné M. Fitzpatrick. Selon Bill O’Grady, d’AG Edwards, les dernières prévisions de l’Administration américaine océanique et atmosphérique (NOAA) indiquaient que la dépression serait plutôt en train de s’affaiblir. Mais “ces prévisions sont susceptibles d’être modifiées à tout moment”, a-t-il ajouté. Le marché restait par ailleurs inquiet des futurs développements de la crise au sujet du programme nucléaire de l’Iran, qui a refusé en début de semaine de suspendre son enrichissement d’uranium. Vendredi, Téhéran a affirmé avoir pris les mesures nécessaires pour faire face à d’éventuelles sanctions des Nations unies après la date-butoir du 31 août. Le marché redoute que l’Iran ne réplique à toute sanction en interrompant ses exportations de pétrole ou, pire encore, en bloquant le détroit d’Ormuz, par lequel transite 20% du trafic pétrolier mondial. Les cours étaient également soutenus par “la perte d’un compresseur à Prudhoe Bay”, en Alaska qui est venu s’ajouter aux “autres problèmes” du groupe britannique BP, a relevé Phil Flynn, d’Alaron Trading. En raison de ce problème, la production sur le champs pétrolier a été réduite de 90.000 barils par jour. Les analystes relevaient aussi l’annonce d’une croissance de 12,2% de la consommation chinoise de pétrole en juillet, le quatrième mois consécutif de progression de plus de 10%, en raison de l’essor de son industrie automobile, ce qui pourrait contribuer à soutenir les prix. “Les événements de ces derniers jours au Nigeria indiquent aussi que les risques d’interruptions de production augmentent” dans le pays, a souligné M. Fitzpatrick, faisant allusion à la récente série de prises d’otages. |
||
|