[26/08/2006 07:25:15] PARIS (AFP) La Bourse de Paris va effectuer sa rentrée la semaine prochaine, avec le retour des résultats semestriels des sociétés du CAC 40, une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) sur ses taux directeurs et une flopée d’indicateurs économiques américains à l’agenda des investisseurs. Le CAC 40 a cédé 0,48% sur la semaine écoulée, pour finir à 5.111,13 points, ramenant à 8,4% sa progression depuis le début de l’année. Après deux semaines creuses en termes de résultats financiers, plusieurs grandes entreprises annonceront dans les prochaines séances leur bilan des six premiers mois de l’année. A commencer par L’Oréal, jeudi, qui devrait annoncer un bénéfice net en hausse de 15,7% à 1,032 milliard d’euros selon le cabinet Exane BNP Paribas. La Deutsche Bank estime que “la croissance des profits devrait suivre la forte croissance du chiffre d’affaires” au premier semestre, et atteindre 12,8% à 1,006 milliard d’euros. Les investisseurs seront attentifs à une éventuelle mise au point du groupe de cosmétiques sur le maintien de sa participation de 10,2% au sein du laboratoire Sanofi-Aventis, englué dans des incertitudes liées à la contestation de plusieurs de ses brevets. EDF devrait de son côté faire état vendredi d’un résultat plombé par une mauvaise performance au premier trimestre, mais les analystes d’Exane attendent tout de même une progression de 7% de son bénéfice net, à 2,279 milliards d’euros. Parmi les autres résultats semestriels attendus, figurent notamment ceux de TF1 et M6, d’Air France-KLM, du réassureur Scor, du groupe boursier Euronext et de Geodis, filiale cotée de la SNCF. Autre grand rendez-vous de la semaine, la réunion jeudi du conseil des gouverneurs de la BCE. La BCE devrait laisser son taux directeur inchangé, mais une hausse est probable en revanche en octobre, selon les économistes interrogés par l’AFP et l’agence AFX News: sur les 30 prévisionnistes interrogés, 29 s’attendent à ce que le taux reste inchangé à 3% après la réunion du 31 août, un seul anticipant une hausse à 3,25%. Comme à l’accoutumée, les intervenants surveilleront avec attention les propos du président de la BCE Jean-Claude Trichet, qui tiendra une conférence de presse à l’issue de la réunion, dans l’espoir d’éventuels indices sur l’évolution des taux directeurs. La journée de jeudi, décidément chargée, sera marquée également par une série de statistiques américaines, dont les revenus et dépenses des ménages en juillet, les inscriptions hebdomadaires au chômage, les commandes industrielles en juillet et l’indice des directeurs d’achats de la région de Chicago. Une autre salve d’indicateurs sera tirée vendredi outre-Atlantique, avec la deuxième estimation de l’indice de confiance de l’Université du Michigan, le rapport mensuel sur l’emploi pour le mois d’août, les dépenses de construction en juillet et l’indice ISM sur la conjoncture dans l’industrie. Des données particulièrement précieuses en pleine période d’interrogation sur la solidité de la croissance aux Etats-Unis, expliquent les analystes. Les derniers indicateurs ont en effet confirmé un essoufflement de l’économie américaine, et même si ce ralentissement pourrait, au grand soulagement des marchés, retenir la Réserve fédérale de relever les taux d’intérêts, les économistes craignent par contagion un affaiblissement de la croissance en Europe et un impact négatif sur les résultats des entreprises. |
||
|