Le pétrole reflue alors que le cyclone Ernesto perd de la violence

 
 
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Des courtiers en énergie à la Bourse de New York, le 7 août 2006 (Photo : Stephen Chernin)

[28/08/2006 10:48:07] LONDRES (AFP) Les cours du pétrole refluaient lundi sur des marchés rassérénés par l’annonce la veille du déclassement en tempête tropicale du cyclone Ernesto et par la volonté de dialogue affichée par l’Iran sur son programme nucléaire.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre reculait de 1,28 dollar à 71,23 dollars lors des échanges électroniques vers 10H15 GMT.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,06 dollar à 71,64 USD sur l’échéance d’octobre.

“Il y a moins de craintes” à propos de l’ouragan Ernesto “parce qu’il a été rétrogradé en catégorie tempête tropicale d’une part et que d’autre part sa trajectoire attendue ne menace pas les installations pétrolières du golfe du Mexique”, a expliqué Frédéric Lasserre, de la Société Générale.

Les nombreuses plateformes pétrolières installées dans le golfe du Mexique produisent entre 25% et 30% de la production de brut des Etats-Unis. Les ouragans Katrina et Rita avaient ravagé ces sites à l’été 2005, faisant s’envoler les prix du brut à des niveaux record.

Le cyclone Ernesto, proche des côtes cubaines et américaines, a été déclassé dimanche soir en tempête tropicale par le Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami (Floride, sud-est). Les responsables du centre ont toutefois averti qu’il pouvait redevenir un cyclone dont la puissance serait égale à celle de Katrina.

Pour Frédéric Lasserre, la baisse des cours est aussi liée au dossier iranien où le “le niveau de tension est un petit peu retombé” car “le marché a le sentiment qu’il y a des ouvertures en termes de dialogue”.

L’Iran — qui refuse de suspendre l’enrichissement d’uranium, comme l’exige le Conseil de sécurité de l’Onu dont l’ultimatum expire jeudi — a proposé dimanche des négociations “au niveau ministériel” avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et l’Allemagne) pour régler la question nucléaire.

Les cours du pétrole peuvent toutefois repartir à la hausse à tout moment, selon cet expert.

“On peut ponctuellement repasser sous les 70 dollars (le baril) mais à la moindre évolution du contexte géopolitique” ou “si d’aventure un ouragan menaçait les installations” du golfe du Mexique, “le marché reprendra très facilement quelques dollars”, a-t-il averti.

 28/08/2006 10:48:07 – © 2006 AFP