Le Medef entend peser sur le débat présidentiel

 
 
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La présidente du Medef Laurence Parisot et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le 29 août 2006 à Jouy-en-Josas (Photo : Pierre Verdy)

[29/08/2006 17:08:42] JOUY-EN-JOSAS (AFP) La présidente du Medef Laurence Parisot a marqué sa volonté de peser dans le débat pour l’élection présidentielle de 2007, en ouvrant mardi l’université d’été du mouvement patronal sur le campus de HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines).

Donnant sous la pluie le coup d’envoi des trois jours de débats, Mme Parisot a souhaité qu’ils contribuent “à la nécessaire réflexion que les Français doivent avoir à la veille des échéances présidentielles”.

Les candidats ne devront pas céder à la “démagogie”, a-t-elle mis en garde, estimant que le projet du Parti socialiste serait “ruineux”. Le mouvement patronal entend “décrypter les programmes politiques”, a indiqué sa présidente, rappelant que le Medef publierait, “probablement en novembre”, un Livre blanc en vue de la campagne électorale.

Inauguré par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso –“un ami avec qui nous partageons les mêmes convictions”, selon Mme Parisot–, le rendez-vous de rentrée du patronat verra se croiser chefs d’entreprise, responsables syndicaux, intellectuels mais surtout politiques en pré-campagne.

Arrivé parmi les premiers, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, souriant, a confié venir “parler de dialogue social”, dossier au centre de négociations qui s’ouvrent mercredi.

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La présidente du Medef Laurence Parisot au premier jour de l’université d’été du mouvement patronal, le 29 août 2006 à Jouy-en-Josas (Photo : Pierre Verdy)

Il sera suivi mercredi et jeudi par trois autres dirigeants syndicaux: Jean-Claude Mailly (FO), Jacques Voisin (CFTC) et Bernard Van Craeneyst (CFE-CGC). La CGT a dit ne pas avoir été conviée, ce que réfute le Medef.

Dossier cher aux syndicats, la question du pouvoir d’achat s’est déjà invitée. Mme Parisot a affirmé que la “vraie réponse” était d’oeuvrer à “la compétitivité de la France et des entreprises”, en renouvelant ses réserves sur le chèque transport annoncé par le gouvernement.

Très attendus, les responsables politiques vont entrer en force mercredi, avec plusieurs candidats potentiels à l’élection présidentielle, François Bayrou (UDF), Nicolas Sarkozy (UMP) et Dominique Strauss-Khan (PS).

Pour le PS, François Hollande et Jack Lang pourraient faire le déplacement eux aussi, tandis que Ségolène Royal a décliné l’invitation. Au regret de Mme Parisot, pour qui “cela aurait été plus rigolo” avec la favorite socialiste des sondages.

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Le PDG de GDF Jean-François Cirelli (g) et son homologue d’EDF Pierre Gadonneix, le 19 juillet 2006 à l’Assemblée nationale à Paris (Photo : Pierre Verdy)

Côté gouvernement, trois ministres de Bercy, Thierry Breton (Economie), Jean-François Copé (Budget) et Christine Lagarde (Commerce extérieur) feront le déplacement, à l’inverse des ministres en charge des dossiers sociaux, qui n’ont pas été conviés.

A la veille du débat parlementaire sur le projet de fusion GDF-Suez, les grands patrons du secteur de l’énergie seront de la partie, tels Jean-François Cirelli (GDF), Pierre Gadonneix (EDF) et Thierry Desmarest (Total).

Franck Riboud (Danone), Michel Pébereau (BNP Paribas), Anne Lauvergeon (Areva) et Carlos Ghosn (Renault-Nissan) complèteront le traditionnel aréopage des patrons à l’université du Medef.

Il reviendra à Nicolas Sarkozy de clore les débats jeudi. Le ministre de l’Intérieur et président de l’UMP pourrait avoir à coeur de répondre à Laurence Parisot qui avait qualifié ses propositions économiques d'”intéressantes” mais “manquant de cohérence”.

 29/08/2006 17:08:42 – © 2006 AFP