Un
pied dans l’industrie, l’autre dans le commerce, Mourad Ghattas se lance
désormais dans l’investissement culturel. Par amour, sans doute, car le
culturel est l’un des secteurs où il est difficile voire impossible de
réaliser de profit.
Mais en mal du statu quo, M. Ghattas espère -par son dynamisme, sa
créativité et son engagement- faire bouger le mammouth, conscient qu’il est
que la déferlante mondialisation fait bouger tout autour de nous, quitte à
faire et à défaire les règles.
L’équation de l’investissement en perpétuelle mutation exige la mobilité,
l’ouverture d’esprit et l’adaptation à un environnement lui aussi en
perpétuel changement. Tant au niveau de l’idée d’un sujet qu’au niveau du
cadre juridique qui régit l’économie qu’il faut impérativement rénover.
Pour lui, la meilleure façon d’atteindre les objectifs tracés par le
programme présidentiel, c’est d’ignorer les sentiers battus et faire preuve
d’audace interactive. ‘’Il s’agit d’une lutte acharnée entre les caciques
des milieux d’affaires, banquiers et Administration, d’une part, et les
hommes du renouveau, de l’autre’’.
Il considère que ‘’tout est prioritaire dans une économie ambitieuse, mais
la première urgence concerne la création d’emplois, dont le meilleur
pourvoyeur demeure la PME, créatrice de richesses et objet d’attention du
président Ben Ali’’, souligne-t-il. Dans le même ordre d’idées, il estime
que le ‘’travail indépendant et l’accélération du rythme de création
d’entreprises sont un impératif dont l’objectif est d’atteindre 70.000
entreprises à l’horizon 2009’’.
De ce fait, Mourad Ghattas invite à ne pas baisser les bras devant les
obstacles, mais plutôt aller vers les nouvelles structures –Banque de
financement des petites et moyennes entreprises, centres d’affaires
régionaux, entre autres- afin de relever le défi.
Cependant, tout en estimant que cette nouvelle approche et ces nouveaux
instruments qui ont été mis en place ont déjà enregistré quelques succès,
l’homme d’affaires considère ‘’qu’ils subissent encore l’archaïsme
persistant manifesté par les réflexes d’un autre âge, ancrés et diffus dans
les établissements financiers et bancaires, mais également dans certaines
institutions administrations et patronales’’. Sans commentaire !