[30/08/2006 20:05:12] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont légèrement rebondi mercredi, après avoir atteint leur plus bas depuis plus de deux mois, une hausse surprise des stocks américains ayant soulagé un marché qui pourrait s’inquiéter à nouveau jeudi de la crise sur le nucléaire iranien. A New York, le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre a pris 32 cents, clôturant à 70,03 dollars. Il était auparavant passé sous le seuil de 69 dollars pour la première fois depuis le 21 juin, avec un plus bas à 68,65 dollars, soit une baisse de 5 dollars depuis son pic de vendredi de 73,75 USD. A Londres, le tableau est similaire: le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 32 cents à 70,18 dollars sur l’échéance d’octobre. Il était auparavant tombé à 68,82 dollars, son plus bas niveau depuis le 21 juin, reculant de 5,2 dollars en trois jours. Les cours se sont d’abord nettement repliés mercredi après l’annonce aux Etats-Unis d’une hausse surprise des stocks pétroliers la semaine dernière. “Nous approchons de la fin de la saison des grands déplacements aux Etats-Unis, et les stocks d’essence et de brut ne sont pas tombés à des niveaux aussi bas que certains le craignaient”, a observé Simon Wardell, analyste chez Global Insight. Les stocks d’essence ont progressé de 400.000 barils, contre une baisse de 600.000 barils attendue, et ce malgré la forte consommation de carburant entre fin mai et début septembre aux Etats-Unis en raison des nombreux départs en vacances. Les réserves de brut ont également augmenté plus que prévu, tandis que celles de produits distillés, qui comprennent le fioul de chauffage et sont donc capitales pour l’hiver, ressortent à des niveaux confortables. Le marché a également vu une autre inquiétude majeure se dissiper ces derniers jours: l’ouragan Ernesto, qui devait initialement toucher les installations pétrolières du golfe de Mexique, a perdu en intensité en début de semaine et dévié plus à l’est de cette région produisant 25% de l’offre américaine. Les investisseurs semblaient d’ailleurs relativiser le risque d’un ouragan aussi dévastateur que Katrina, qui avait déferlé il y a un an sur la côte sud des Etats-Unis, provoquant des dégâts encore ressentis aujourd’hui par l’industrie pétrolière. La situation sur le vaste champ de Prudhoe Bay, en Alaska, semblait meilleure que prévu en début de mois. Ce plus gros champ des Etats-Unis, qui devait fermer complètement en raison de la corrosion de ses oléoducs, continue en effet de fournir la moitié de sa production habituelle, soit 200.000 barils par jour. Mais les cours, qui ont entamé leur rebond en fin de séance, pourraient être désormais à nouveau soutenus, les “investisseurs voyant dans le récent recul une nouvelle bonne opportunité d’achat”, a souligné Phil Flynn, d’Alaron Trading. Surtout, si le dossier iranien semblait “éclipsé” par le marché mercredi, “nul doute qu’il reviendra sur le devant de la scène jeudi”, a estimé l’analyste. L’Iran, quatrième producteur mondial de pétrole, a en effet jusqu’à jeudi pour suspendre son enrichissement d’uranium, faute de quoi il pourrait se voir imposer des sanctions par l’Onu. Mais le consensus estime que des sanctions seraient longues à mettre en place, car les membres du Conseil de sécurité sont divisés à ce sujet –la Chine et la Russie sont contre–, en partie en raison de l’impact sur l’économie qu’aurait une éventuelle décision iranienne de réduire les exportations de brut du Moyen-Orient. |
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