Le gouvernement français promet de réduire le déficit budgétaire en 2007

 
 
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Le ministre délégué au Budget Jean-François Copé salue des agents du fisc de la trésorerie générale du Languedoc-Roussillon, à Montpellier, le 28 juin 2006 (Photo : Dominique Faget)

[31/08/2006 06:35:13] PARIS (AFP) Le gouvernement français prévoit une baisse du déficit budgétaire en 2007, un engagement qui s’inscrit dans l’objectif du Premier ministre de donner la priorité au désendettement de l’Etat, et ce malgré l’annonce récente de plusieurs mesures de soutien au pouvoir d’achat.

“Le projet de loi de finances que nous présentons au Parlement sera présenté avec une baisse du déficit budgétaire par rapport à l’année dernière”, a affirmé le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, mercredi à la sortie du conseil des ministres.

Il n’a pas précisé toutefois l’ampleur de cette réduction.

Le projet de loi de finances 2006 avait été voté par le Parlement sur la base d’un déficit du budget de l’Etat de presque 47 milliards d’euros.

M. Copé a également rappelé mercredi que la dépense publique baisserait de “un pour cent en volume” en 2007, comme s’y est engagé le ministre de l’Economie et des Finances, Thierry Breton.

Cela correspond dans les faits à une augmentation des dépenses publiques de 0,8%, donc un point de moins que l’inflation prévue, soit un montant total de 268,3 milliards d’euros.

Pour que le déficit budgétaire se réduise, il faut donc que les recettes de l’Etat augmentent également, malgré l’entrée en vigueur de la réforme fiscale, qui devrait se solder par des recettes moindres de l’ordre de 6 milliards d’euros.

Le gouvernement compte donc manifestement sur la poursuite de l’embellie économique que traverse la France cette année, notamment la reprise de l’emploi salarié, pour s’assurer de bonnes rentrées fiscales en 2007. Thierry Breton a répété récemment qu’il s’attendait à une croissance entre 2 et 2,5% en 2007 comme en 2006.

La réduction du déficit, grâce à des dépenses contenues et des recettes en hausse, traduit la priorité au désendettement affichée avec constance par le Premier ministre, Dominique de Villepin.

L’objectif est de ramener le déficit des finances publiques (Etat, collectivités locales et caisses de sécurité sociale) de 2,9% du PIB en 2005 à 2,8% cette année et environ 2,5% en 2007, afin d’arriver à l’équilibre en 2010 et de ramener le taux d’endettement de la France à 60% du PIB à cette date contre 66,6% fin 2005.

L’effort semble avoir déjà commencé. En témoigne la promesse que les surplus fiscaux attendus en 2006, de l’ordre de 1 à 3 milliards d’euros, seraient entièrement consacrés au désendettement.

“L’Etat français est dans la situation de la personne qui a 1.000 ou 2.000 euros de découvert sur son compte bancaire et qui tout à coup reçoit un revenu exceptionnel de 100 euros. On lui dit: +Qu’allez-vous en faire ?+ Cette personne va bien entendu à la banque réduire son découvert”, explique le Premier ministre dans une interview à paraître jeudi dans L’Express.

Et pourtant, sensible aux revendications de plus en plus pressantes en matière de pouvoir d’achat, il n’en a pas moins annoncé une série de mesures comme une hausse de 130 euros de la prime pour l’emploi (pour un coût de 500 millions d’euros), le versement de 300 euros aux étudiants boursiers ou encore la création du chèque transport.

Toutes ces dépenses nouvelles “seront financées par des économies”, a assuré mercredi Jean-François Copé. La réduction de 15.000 postes de fonctionnaires inscrite dans le budget 2007 en fait partie, mais aussi les économies réalisées grâce aux audits de modernisation de l’Etat, qu’il a mentionnées sans dire quels secteurs devraient le plus se serrer la ceinture.

La réponse sera donnée le 20 septembre lors de la présentation du budget en conseil des ministres.

 31/08/2006 06:35:13 – © 2006 AFP