[31/08/2006 16:01:58] TROYES (AFP) Le gouvernement a annoncé jeudi la suppression des charges au niveau du Smic pour les petites entreprises et un renforcement de l’accompagnement des chômeurs les plus en difficultés, avec l’objectif de faire passer le chômage sous 8% courant 2007. Lors de sa conférence mensuelle à Troyes, axée sur la “troisième étape” du plan pour l’emploi, Dominique de Villepin a confirmé sa volonté d’aboutir à la suppression de toutes les charges sociales au niveau du Smic pour les entreprises de moins de 20 salariés. “Le gouvernement engagera des discussions avec les parlementaires et les partenaires sociaux à l’occasion de la préparation du projet de loi de finances (pour 2007): sur un sujet de cette importance, il est légitime et nécessaire que nous ayons ensemble un vrai dialogue”, a déclaré le Premier ministre. Le matin même, son ministre de l’Emploi, Jean-Louis Borloo, avait annoncé sur France Info la suppression totale des charges au niveau du Smic pour les petites entreprises. Le ministère de l’Emploi a confirmé que cette mesure serait effective au 1er juillet 2007.
Durant la conférence de presse, M. Borloo a tracé les grandes lignes de la “troisième étape” du plan pour l’emploi, qui doit permettre “d’amplifier l’action globale du gouvernement pour atteindre le cap des 7,9%” de taux de chômage. Les mesures annoncées sont “pragmatiques”, “ciblées” et ont “vocation à être mise en oeuvre très rapidement” pour que “chacun puisse prendre réellement le train de l’emploi : petites entreprises, territoires, jeunes et chômeurs de longue durée”, a-t-il expliqué. Les zones urbaines sensibles (ZUS), où le taux de chômage reste “le double de la moyenne nationale”, feront l’objet d’un effort particulier, afin de mieux y accompagner les demandeurs d’emploi. Des “groupes solidarité emploi”, crées autour du service public de l’emploi, seront créés pour “activer tous les instruments de la politique de l’emploi”. Ils se verront fixer des objectifs “précis” et leurs résultats seront mesurés. Les moyens de l’ANPE seront “réorganisés” pour être renforcés dans ces zones. Enfin, une “opération de suivi personnalisé très renforcé” sera lancée avant la fin de l’année pour “15.000 jeunes diplômés des ZUS”. Le ministre a également appelé les partenaires sociaux à réfléchir à un “programme d’équité territoriale dans les recrutements”. Autre public prioritaire : les jeunes non qualifiés, qui pourront bénéficier d’un dispositif de formation en pré-embauche. “Une première enveloppe de 50.000 conventions est déjà programmée”, a déclaré le ministre, sans préciser l’enveloppe budgétaire correspondante. Concrètement, lorsqu’une entreprise souhaitera embaucher un jeune n’ayant pas toutes les compétences requises, celui-ci pourra bénéficier pendant trois mois maximum d’une formation financée par l’Etat. Pendant ce temps, il sera rémunéré par l’Etat à hauteur de 340 euros par mois s’il a moins de 26 ans et de 650 euros au delà. En contrepartie, cette formation, “si elle est réussie”, devra déboucher sur le recrutement du bénéficiaire “soit en alternance, soit en CDI, soit en CDD de longue durée”. Les dispositifs d’aides aux chômeurs créateurs d’entreprises seront élargis à tous les “créateurs en zone urbaine sensible (ZUS)” et aux femmes reprenant une activité. Enfin, l’Etat prendra en charge la rémunération des chômeurs en fin de droit de plus de 50 ans (bénéficiaires de l’ASS depuis plus de deux ans) embauchés en contrat d’avenir dans des associations. |
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