[31/08/2006 16:18:47] PARIS (AFP) L’année 2006 promet d’être un bon millésime pour le tourisme à Paris, dopé par le retour en force des Américains et l’arrivée d’une nouvelle clientèle des pays émergents tels les Chinois, les Russes et les Indiens. La capitale de la première destination touristique mondiale devrait accueillir cette année quelque 15,9 millions de visiteurs, soit une hausse de 3% par rapport à 2005, selon un premier bilan présenté jeudi par l’Office du Tourisme de Paris. Si la fréquentation des visiteurs français “devrait être plutôt stable”, après avoir baissé de 0,9% en 2005, les Américains devraient confirmer leur retour amorcé en 2004, avec “une hausse d’au moins 10%”, selon Paul Roll, directeur général de l’Office du tourisme. Après un pic de 2,13 millions de visiteurs en 2000, l’engouement des Américains pour Paris a commencé à fléchir en 2001 après les attentats du 11 septembre, un mouvement qui s’est accéléré en 2003 suite au différend franco-américain sur la guerre en Irak. “Entre 2003 et 2001, nous avons perdu 850.000 visiteurs américains, et aujourd’hui, nous en avons récupéré 350.000”, a indiqué Olivier Ponti de l’Observatoire économique du tourisme parisien. Outre les Américains, au premier rang des visiteurs étrangers, la capitale déploie tous les moyens pour séduire une clientèle en provenance de nouvelles puissances économiques à forte croissance comme les Chinois, les Indiens et les Russes.
Si le nombre de visiteurs chinois (500.000 en 2005) devrait augmenter cette année entre 10 et 15%, leur impact économique sur le tourisme parisien n’est toutefois “pas significatif”, selon M. Roll. “Leur durée moyenne de séjour n’est que de 1,5 jour, ils séjournent en grande banlieue parisienne, mais les Chinois sont de gros acheteurs dans les grands magasins et les duty-free”, a-t-il expliqué. Les Russes (120.000 en 2005), dont la montée en puissance se confirme, deviendront “vraisemblablement dans les années à venir un grand marché”, a poursuivi M. Roll. Autre clientèle prometteuse, les Indiens ont été entre 150.000 à 170.000 à arpenter les rues de la capitale en 2005, selon les estimations de l’Office du Tourisme. De leur côté, les touristes du Moyen Orient, ayant délaissé Le Caire et Beyrouth, ont “fait un été parisien spectaculaire”, relève M. Roll. Les Japonais, qui avaient commencé à bouder la capitale après les émeutes en banlieue en novembre, marquent un retour au second semestre avec une “croissance à deux chiffres”. Les aléas de la météo (canicule en juillet, pluie en août) n’ont pas entamé l’engouement des visiteurs pour Paris, qui attire des visiteurs surtout intéressés par le tourisme culturel. A en croire deux études présentées par l’Office du tourisme, des progrès ont été effectués en matière d’accueil des touristes étrangers: le “stéréotype du Parisien désagréable et mal à l’aise en anglais a la vie dure mais correspond de moins en moins à la réalité”. Ainsi, 74% de visiteurs étrangers “se sont fait facilement ou très facilement comprendre en anglais durant leur séjour” à Paris et “97% des touristes ont l’intention de revenir à Paris”. Soucieux d’en finir avec une autre “idée fausse”, Jean-Claude Lesourd, président de l’Office de tourisme, a déclaré que “Paris n’est pas une ville chère”. Dans l’hôtellerie économique et moyen de gamme, les tarifs parisiens “sont nettement inférieurs à ceux de Londres et New York”, affirme le cabinet spécialisé MKG. |
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