[01/09/2006 09:26:58] PEKIN (AFP) Le numéro un chinois d’articles de cuisine Supor a annoncé vendredi que ses actionnaires avaient approuvé jeudi lors d’une assemblée générale la prise de contrôle par le groupe français d’électroménager Seb, qui, à terme, devrait détenir jusqu’à 61% de la société. Dans un communiqué adressé vendredi à la Bourse de Shenzhen, Supor a indiqué que les 96,40% des actionnaires ayant pris part au vote ont donné leur feu vert à l’opération. Le 16 août, le fabricant français avait annoncé qu’il allait payer une somme “de l’ordre de 240 millions d’euros” pour prendre le contrôle de Zhejiang Supor Cookware, spécialisé dans les articles de cuisine, soit 18 yuans par action, une opération financée par endettement. Celle-ci doit se faire “autour de trois volets indissociables”, avait précisé Seb: le rachat d’actions auprès de la famille fondatrice Su, une augmentation de capital réservée au groupe français et une offre publique partielle d’achat. La semaine dernière, des médias chinois ont fait part de la volonté de six concurrents de Supor de s’opposer à ce rachat par un groupe étranger. Dans un communiqué publié mercredi sur son site internet, le groupe chinois Supor a vivement répliqué, affirmant que les six sociétés en question, “une minorité dans les milliers de producteurs d’électroménagers en Chine, ne peuvent représenter l’opinion de l’ensemble de l’industrie”. Supor a souligné que cette opération, non seulement respectait toutes les lois chinoises, mais ne représentait en aucun cas une menace pour le marché local.
“Seb dispose d’une centaine de brevets technologiques internationaux, qui pourront profiter à Supor et au marché chinois (…) permettant de promouvoir l’amélioration de l’industrie (électroménagère chinoise). Ainsi le consommateur chinois aura plus de choix et d’avantage”, a affirmé le texte. Seb, qui ferme des sites de production en France, mise sur la Chine pour profiter d’un marché local en forte croissance et de faibles coûts de production, en particulier pour les produits d’entrée de gamme. Les syndicats du groupe français ont fait part de leurs inquiétudes, malgré la promesse de Thierry de la Tour d’Artaise que cette opération n’aurait pas de conséquence sur l’emploi en France. Le groupe Seb, qui emploie plus de 7.000 personnes en France, avait annoncé fin janvier la fermeture de trois sites en France d’ici deux ans et la suppression de 890 emplois. |
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