La croissance de la zone euro révisée en hausse au 1er et 2e trimestres

 
 
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Les pays de la zone euro

[01/09/2006 11:33:37] BRUXELLES (AFP) La croissance de la zone euro a été révisée en nette hausse aux premier et deuxième trimestres 2006, selon des nouvelles estimations publiées vendredi par l’office statistique européen Eurostat.

Au second trimestre, la croissance est confirmée à +0,9% par rapport au trimestre précédent, mais relevée à +2,6% par rapport au deuxième trimestre 2005, contre 2,4% dans la précédente estimation du 14 août.

Eurostat a aussi relevé les taux de croissance du premier trimestre, à 0,8% sur le trimestre au lieu de 0,6%, et à 2,1% sur un an au lieu de 2% auparavant.

L’office ne donne pas de prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année.

Plusieurs indicateurs économiques publiés récemment laissent augurer une descente en douceur aux troisième et quatrième trimestres, mais l’acquis de croissance engrangé aux deux premiers trimestres devrait de toute façon permettre à la zone euro de réaliser une bonne performance en 2006.

La Banque centrale européenne (BCE) a d’ailleurs revu jeudi en forte hausse ses prévisions de croissance pour la zone euro pour 2006 et 2007.

La BCE prévoit une progression du PIB de 2,5% cette année (contre 2,1% dans ses précédentes prévisions en juin) et de 2,1% en 2007 (contre 1,8%).

L’indicateur économique PMI publié vendredi, qui évalue l’activité dans le secteur manufacturier en Europe et qui est très suivi des économistes, a de nouveau baissé en août, après avoir atteint un pic en juin.

Il s’est établi à 56,5 points, contre 57,4 en juillet, selon l’institut NTC Economics qui réalise cet indicateur. Un chiffre supérieur à 50 points témoigne d’une progression de l’activité manufacturière, tandis qu’un chiffre inférieur reflète une contraction.

Si “l’indice se maintient à un niveau élevé”, se situant en territoire positif pour le quatorzième mois consécutif, “il est probable cependant que la croissance continuera à ralentir dans les mois à venir”, estime Kevin Gaynor, chef économiste de Royal Bank of Scotland.

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Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet lors d’une conférence de presse à Francfort, le 3 août 2006 (Photo : Martin Oeser)

“En effet, l’augmentation du nombre des nouvelles commandes a de nouveau ralenti en août et les entreprises se montrent plus réticentes à recruter du personnel supplémentaire alors que les nouveaux contrats sont plus difficiles à décrocher, en particulier sur les marchés à l’exportation”, explique-t-il.

Une autre source d’inquiétude pour les gouvernements et les économistes est la hausse des taux d’intérêt de la BCE.

Son président Jean-Claude Trichet a clairement annoncé jeudi que la Banque allait poursuivre le resserrement des conditions de crédit dans la zone euro. La BCE a depuis décembre dernier remonté son principal taux directeur de 2% à 3% et une nouvelle hausse à 3,25% est à prévoir en octobre.

La hausse des taux rend le crédit plus cher tant pour les entreprises qui investissent que pour les ménages qui consomment, et elle contribue aussi à renforcer le taux de change de l’euro, notamment face au dollar, ce qui est défavorable aux exportations.

Enfin le prix du pétrole devrait encore augmenter en 2007, selon les prévisions de la BCE, ce qui devrait peser sur le pouvoir d’achat et donc sur la consommation des ménages.

 01/09/2006 11:33:37 – © 2006 AFP