Le pétrole progresse en raison de craintes sur le dossier nucléaire iranien

 
 
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Des courtiers en énergie à la Bourse de New York, le 7 août 2006 (Photo : Stephen Chernin)

[01/09/2006 11:04:48] LONDRES (AFP) Les prix du pétrole avançaient vendredi matin, sur un marché préoccupé par l’intransigeance de l’Iran sur son programme d’enrichissement d’uranium, qui réduit les chances d’une issue diplomatique à la crise.

A New York, le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre progressait de 28 cents à 70,54 dollars lors des échanges électroniques vers 10H00 GMT.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 25 cents à 70,50 dollars sur l’échéance d’octobre.

“Le marché réagit à la crise nucléaire iranienne et surveille de très près les Nations unies et les Etats-Unis”, a expliqué Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz à Singaporr.

“Les cours augmentent modérément et très peu sont ceux qui croient vraiment qu’il va y avoir des progrès significatifs à court terme”, a-t-il ajouté.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répété vendredi que l’Iran ne cèderait “pas d’un iota” sur son droit au nucléaire, au lendemain de l’échéance que lui avait fixé le Conseil de sécurité de l’Onu pour suspendre son enrichissement d’uranium.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a conclu jeudi dans son rapport que l’Iran ne s’était pas plié à cette demande, ce qui expose ce pays à des sanctions.

La nature des mesures punitives seront débattues jeudi prochain à Berlin par les six grandes puissances impliquées dans le dossier (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Russie et Chine).

“Il y a des inquiétudes sur le fait que l’Iran pourrait suspendre sa production de pétrole et éventuellement bloquer le détroit d’Ormuz, par lequel passe 20% du trafic pétrolier mondial, s’il était poussé dans les cordes par l’Onu”, a souligné Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden.

Or l’Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole et un membre influent de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui fournit 40% de la production mondiale de brut.

Le marché préférait donc se couvrir, surtout avant un long week-end aux Etats-Unis à l’occasion d’un jour férié lundi pour la Fête du Travail.

Par ailleurs, le marché surveillait la situation au Nigeria, où les employés du secteur pétrolier menacent de faire grève à partir du 13 septembre pour protester contre l’insécurité dans le sud du pays.

En Alaska, la situation semblait en revanche en voie d’amélioration, selon des analystes. BP s’est dit “encouragé” par les travaux en cours sur les oléoducs du champ de Prudhoe Bay, et confiant dans un retour plus rapide que prévu à un niveau de production normal, soit 400.000 barils par jour au lieu des 200.000 barils actuellement.

 01/09/2006 11:04:48 – © 2006 AFP