Vers une semaine riche en résultats de sociétés à la Bourse de Paris

 
 
SGE.JRN62.020906183341.photo00.quicklook.default-245x164.jpg
Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[02/09/2006 18:34:01] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a rendez-vous la semaine prochaine avec une série de résultats semestriels des sociétés du CAC 40, ce qui suscite chez les investisseurs l’espoir d’une nouvelle vague de bonnes surprises.

Les bonnes surprises de la semaine écoulée ont permis au CAC 40 de gagner 1,41% en cinq jours, pour finir vendredi à 5.183,45 points, portant à 9,93% sa progression depuis le début de l’année.

Les résultats de L’Oréal, Air France-KLM ou Euronext ont été bien accueillis et les analystes se préparent à d’autres éventuelles bonnes surprises, en particulier jeudi chez Carrefour, le numéro deux mondial de la distribution.

Les analystes attendent aussi lundi Air Liquide et Colas, mardi Dexia, Seb, Vinci, Neopost, mercredi Bouygues, Crédit Agricole, Accor, Bic, Eiffage, puis jeudi PPR, Iliad, Capgemini, Carrefour, Géophysique, Essilor, Suez, Vivendi.

Jusqu’ici “les déceptions ont dans l’ensemble surtout porté sur le secteur technologique, mais les investisseurs ont eu beaucoup de bonnes suprises, en particulier dans la distribution ou l’agro-alimentaire”, a commenté Yann Azuelos, analyste chez Meeschaert Asset Management.

Les nouvelles des entreprises seront d’autant plus suivies que les statistiques économiques américaines seront peu nombreuses.

Lundi, jour de la fête du Travail américaine sera férié, et les marchés US resteront donc fermés.

Mercredi, seront annoncés le baromètre ISM d’activité dans les services en août et le livre beige de la Réserve fédérale américaine, et jeudi les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis.

Les analystes restent globalement soucieux quand au risque de ralentissement trop brutal de l’économie américaine et se demandent si la Réserve fédérale américaine et son président Ben Bernanke ont pleinement conscience de ce risque.

“Ben Bernanke tente de calmer les alarmes des investisseurs quant au risque de retournement brutal de la conjoncture dans le sillage de la baisse du marché de l’immobilier”, rappellent les experts du Crédit Mutuel CIC.

“La crainte des économistes est de voir la baisse des prix de l’immobilier provoquer chez les ménages un réflexe de reconstitution brutale et massive de leur épargne, ce qui aurait pour conséquence de +casser+ la consommation, qui représente 73% du PIB”, soulignent-ils dans une note à leurs clients.

L’économie américaine a cependant créé encore 128.000 emplois en août après 121.000 en juillet, tandis que le taux de chômage baissait à 4,7% de la population active contre 4,8% le mois précédent, des chiffres à peu près conformes aux attentes des analystes.

Ces derniers s’inquiètent de l’impact que pourrait avoir la baisse du marché immobilier sur la consommation des ménages américains et par ricochet sur les prochains chiffres de l’emploi.

“Depuis trois ans, approximativement 30% de la croissance de l’emploi est considérée comme directement ou indirectement dopée par le marché immobilier”, soulignent les experts de BNP Paribas, dans une note à leurs clients.

“L’augmentation des renégociations de prêts hypothécaires rend les consommateurs américains vulnérables au ralentissement des prix de l’immobilier, ou pire encore à leur baisse”, ajoute la note.

Résultat, les investisseurs “sous-estiment une fois de plus l’impact de l’immobilier américain sur la consommation. Notons que la valeur de l’immobilier résidentiel est passée à 48,5% du patrimoine des ménages en 2006, contre 38,7% en 1996”, estime BNP Paribas.

Euronext

 02/09/2006 18:34:01 – © 2006 AFP