[04/09/2006 14:09:34] LE CAIRE (AFP) La banque française Crédit Agricole va “redéfinir” sa stratégie en Italie à la lumière du projet de fusion entre les banques italiennes Intesa et Sanpaolo Imi, selon un haut dirigeant du groupe. “Nous avons donné notre accord pour continuer sur ce projet, mais le Crédit Agricole conserve un droit de veto” a déclaré à l’AFP le directeur du développement international du Crédit Agricole, Jean-Frédéric de Leusse. De passage au Caire pour le lancement officiel dimanche de la filiale “Credit Agricole Egypt”, il a souligné que la priorité du groupe était aujourd’hui de “redéfinir sa posture stratégique en Italie”. Premier actionnaire de Banca Intesa, avec 17,8% des parts, le Crédit agricole a approuvé fin août “dans les grandes lignes” le projet de fusion entre Intesa et Sanpaolo, subordonnant toutefois son approbation définitive à la conclusion d’un accord “qui sauvegarde et valorise (ses) intérêts stratégiques” en Italie. “Nous avons une bonne relation partenariale”, a assuré M. de Leusse. Le Crédit Agricole fait face à un choix stratégique: pour ne pas voir sa participation diluée dans le nouvel ensemble, elle devra soit remettre au pot, soit tenter d’obtenir de récupérer des actifs que les deux banques seraient contraintes de céder pour des problèmes de concurrence ou d’intégration. “Nous sommes sur un montant d’environ 6 milliards d’euros”, a-t-il dit, ce qui correspond à la valorisation des parts de Crédit Agricole dans Intesa, une somme qui pourrait être employée au rachat d’un réseau d’agences en Italie. Pour M. de Leusse, membre du comité exécutif du groupe, le Crédit Agricole entend aussi poursuivre son expansion à l’international, conformément à son plan de développement stratégique 2006-2008. Il a précisé que 4 milliards d’euros avait déjà été investis depuis le début de l’année sur le programme de 5 milliards prévus pour des acquisitions dans le bassin méditerranéen, ainsi qu’en Europe centrale et orientale. “En six mois, nous avons déjà déboursé 4 milliards, car il est préférable de faire ces opérations en début du plan qu’à la fin pour faire figurer leurs résultats dans les comptes”, a-t-il dit. Il n’a pas exclu que l’objectif de 5 milliards soit dépassé. “Si on doit faire des opérations plus significatives, cela passera par une augmentation de capital”, a-t-il précisé. Parmi les opérations réalisées depuis le début de l’année, le Crédit Agricole a acheté pour 350 millions d’euros une banque égyptienne, l’Egyptian american Bank. En août, le groupe français a pris le contrôle de la banque grecque Emporiki, la cinquième du pays, déboursant quelque 2 milliards d’euros pour détenir aujourd’hui près de 80% des parts. |
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