Dans une récente étude de Tunisie-valeurs sur l’introduction en Bourse
de la société Essoukna, l’intermédiaire en Bourse souligne la bonne tendance
de l’activité immobilière en Tunisie, dont le taux de propriété atteint les
77%, un taux qui dépasse celui des pays européens (inférieur à 70%).
Selon cette étude, «le secteur immobilier doit cette croissance (+2.96% par
an durant les 10 dernières années) :
(1) aux incitations gouvernementales : facilités d’accès à la propriété
(crédits aux logements flexibles, terrains à prix symboliques….);
(2) à l’amélioration du pouvoir d’achat et du niveau de vie ;
(3) à la rénovation de l’habitat dégradé (15.000 logements vétustes sont
remplacés chaque année dans le Grand Tunis).
Nonobstant cette croissance soutenue durant ces dernières années, la
répartition des logements dénote une concentration sur le Grand Tunis qui
accapare 24% de tout le territoire tunisien. Si l’on ajoute les gouvernorats
de Sfax, Nabeul et Sousse, cette part atteint les 46%. Il va sans dire qu’il
y a encore un potentiel important de croissance dans le secteur immobilier
dans les villes limitrophes.
Malgré l’évolution remarquable enregistrée ces dernières années, le nombre
de promoteurs privés est actuellement de 1260 promoteurs dont 100 actifs.
Leur participation sur le marché reste dérisoire (14%) alors que l’auto-construction
détient la part du lion avec 83%, la part des promoteurs publics étant de
l’ordre de 3%».