Alors que
la Tunisie a fêté, hier, avec le monde entier, la Journée mondiale de lutte
contre l’analphabétisme, nos entreprises devraient s’interroger sur la
signification que ce sujet porte pour leur avenir. Car, à en croire les
stratèges et les visionnaires, chaque employé devra devenir
‘’informaticien’’ dans une vingtaine, voire une dizaine, d’années s’il
souhaite garder son travail au moment où la totalité des procédures feront
partie du système d’information.
L’image la plus simple (mais aussi la plus frappante) a été donnée par Louis
Naugès, président de Microsoft France, lors d’une conférence sur l’Internet
2, organisée par l’Association tunisienne de l’Internet et du multimédia
(ATIM) à la faveur de la 7ème édition de son Festival
international d’été d’Internet à el Kantaoui, Hammam Sousse, le 25 août.
M.
Naugès, dont l’intervention très brillante sous le thème ‘’Web2.0 ; l’avenir
des systèmes d’information professionnels’’, avait donné l’exemple suivant
pour faire véhiculer son idée :
Il y
a cinquante années, ceux qui possédaient une voiture disposaient en même
temps d’un chauffeur pour la conduire mais, aujourd’hui, tout le monde a un
permis de conduire et sait mener une voiture. On est même étonné quand on
rencontre un adulte qui n’a pas son permis.
Aujourd’hui, il est tout à fait normal de trouver des informaticiens un peu
partout pour aider les utilisateurs dans les menus problèmes de la vie avec
un ordinateur. Mais, dans dix ou vingt années, nous serons face au syndrome
du chauffeur et tout le monde finira par devenir ‘’informaticien’’. On sera
certainement étonné quand on rencontrera quelqu’un qui n’aurait pas les
compétences pour travailler en toute indépendance sur ordinateur et pour
résoudre tous les problèmes imaginables.
Et
c’est à ce monde futur, pas tellement éloigné, que les entreprises et chacun
d’entre nous doivent se préparer. Sinon, nous serions comme des analphabètes
auxquels on présenterait un menu dans un restaurant avec une seule
échappatoire : ‘’Choisissez pour nous !’’
Alors que
