Breton : cagnotte fiscale de “2 à 3 milliards”, 250.000 emplois créés en 2006

 
 
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Le ministre de l’Economie et des Finances, Thierry Breton, le 31 juillet 2006 à Paris (Photo : Pierre Andrieu)

[10/09/2006 23:22:14] PARIS (AFP) Le gouvernement table sur “deux à trois milliards” d’euros de plus-values fiscales et prévoit désormais plus de 250.000 créations nettes d’emplois en 2006, conséquence d’une bonne “dynamique de croissance”, a affirmé dimanche Thierry Breton.

Interrogé lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI sur les propos du président de la Commission des finances du Sénat, Jean Arthuis, qui avait estimé jeudi à environ cinq milliards d’euros le montant des rentrées fiscales supplémentaires, le ministre de l’Economie et des Finances s’est montré extrêmement prudent.

“Je confirme que les recettes fiscales rentrent bien, parce que l’activité économique est repartie”, a dit le ministre, en réactualisant sa précédente fourchette de cagnotte fiscale qui était jusqu’ici de “1 à 3 milliards”.

“Aujourd’hui, c’est plutôt entre 2 et 3 milliards plutôt qu’entre 1 et 3”, a-t-il dit, en prévenant qu’il ne s’agissait que de montants “estimés” à ce jour.

Il a assuré de nouveau que cette cagnotte irait au désendettement de l’Etat.

M. Breton a réaffirmé également un objectif de croissance du PIB de 2,25% comme hypothèse pour bâtir le budget 2007, estimant que la France était “repartie sur un dynamique de croissance assez forte”.

Conséquence de cette bonne tenue de l’économie, M. Breton a révisé à la hausse ses prévisions de créations nettes d’emplois pour 2006. “On a dit aux alentours de 250.000, moi je le vois maintenant plutôt entre 250.000 et 300.000”.

Il a également dit “maintenir” sa prévision de progression du pouvoir d’achat des ménages de 2,4% en 2006, un chiffre fortement contesté par les syndicats et les associations de consommateurs.

Au sujet du débat sur la privatisation de Gaz de France, le ministre de l’Economie s’est dit persuadé que, face à l’avalanche d’amendements présentés par l’opposition au parlement, “la raison (allait) l’emporter”.

“Je pense que chez les parlementaires – ceux qui ont déposé des amendements, à savoir le groupe communiste et le groupe socialiste, 90.000 pour le premier, 34.000 et quelque pour le second – in fine la raison va l’emporter”, a affirmé M. Breton.

Interrogé sur la durée du débat parlementaire et un possible recours à l’article 49-3 de la Constitution (adoption sans vote), le ministre s’est gardé de répondre. “Il faut un débat de fond”, a redit le ministre, tout en se refusant à fixer une date butoir.

Toutefois, il a estimé qu’il y avait eu “une faible mobilisation” lors du référendum interne organisé jeudi par FO et la CGT de GDF sur la question de la privatisation de l’entreprise, prélude à sa fusion avec Suez.

Enfin, interrogé sur la réforme fiscale qui doit entrer en vigueur en janvier 2007, le ministre de l’Economie a annoncé qu’il souhaitait ajouter un mécanisme de remboursement anticipé en début d’année aux contribuables des trop-perçus de l’impôt sur le revenu afin que “l’Etat ne fasse pas sa trésorerie sur le dos des contribuables”.

Cette mesure consisterait à rembourser les contribuables dès le début de l’année et non plus “au mois d’octobre ou au mois de novembre lors des derniers tiers”, ce qui, selon M. Breton, permettrait de soutenir la consommation.

 10/09/2006 23:22:14 – © 2006 AFP