[13/09/2006 14:02:24] VIENNE (AFP) Le ministre nigérian du Pétrole Edmund Daukoru a estimé mercredi à Vienne que la grève des travailleurs du secteur pétrolier dans son pays n’aurait que peu d’impact sur la production de brut. “Je ne pense pas que nous soyons fragiles au point de perdre une importante production”, a-t-il déclaré à des journalistes lors d’une conférence de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne. “Nos opérations se poursuivent vaille que vaille”, a-t-il ajouté. L’Union nationale des travailleurs du pétrole et du gaz naturel (Nupeng) et le syndicat des cadres du secteur pétrolier et du gaz naturel du Nigeria (Pengassan) ont lancé une grève de trois jours à partir de mercredi, pour protester contre l’instabilité et la violence récurrentes depuis le début de l’année dans la région pétrolière du Delta. “Ils disent qu’ils n’ont pas l’intention de prolonger (le mouvement) et je les crois (…) La production ne chutera pas”, a dit M. Daukoru, qui est aussi président en exercice de l’Opep. De précédentes grèves dans le secteur pétrolier au Nigeria ont déjà duré plusieurs jours, voire des semaines, et entraîné d’importantes baisses de la production à usage domestique. Depuis le début de l’année, les enlèvements d’expatriés (une quarantaine) ainsi que les sabotages et attaques d’installations pétrolières se sont multipliés dans la région du Delta du Niger, du fait de groupes séparatistes qui revendiquent une part plus importante pour la région, notamment la communauté Ijaw (14 millions de personnes) de la manne pétrolière. Au moins cinq Nigérians employés du secteur ont été tués ainsi que 25 soldats nigérians en 2006. Ce climat de violence et les attaques de séparatistes ont fait perdre à peu près le quart de sa production au Nigeria, premier producteur africain et sixième exportateur mondial de brut, avec une production estimée en temps normal à environ 2,6 millions de barils/jour. |
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