Deux lignes fixes, pour quoi faire en fin de compte ?
Nous
avons appris, auprès de grandes entreprises immobilières tunisiennes, que
Tunisie Télécom les invite à mettre en place un réseau de branchement de
deux lignes fixes par appartement ou maison construite. Motif : la première
ligne est pour le téléphone, la seconde est pour l’Internet. Les promoteurs
immobiliers ont apprécié l’idée puisque ça leur donne un argument de vente
de plus.
Comme l’opérateur historique offre la deuxième ligne gratuitement, il n’y a
aucun coût supplémentaire pour le client. En théorie. Car les branchements
intérieurs pour l’installation d’une deuxième ligne fixe ont des coûts qui
vont être fatalement supportés par le promoteur immobilier qui va, à son
tour, les répercuter sur le client.
Mais vu le coût minime de ces installations, il n’y a pas lieu de quoi faire
tout un « plat ». La question est cependant dans la vision future de notre
opérateur historique. C’est vrai que c’est une initiative louable que
d’encourager les promoteurs à prévoir deux lignes téléphoniques par foyer,
mais cela veut-il dire que ces foyers vont devoir rester éternellement avec
une connexion Internet RTC ?
On sait tous qu’avec l’ADSL (et le wi-max plus tard), on n’a pas besoin de
deux lignes téléphoniques chez soi. Quand on construit une maison, il faut
penser sur le moyen et le long terme et non pas uniquement sur le court
terme. Quand on voit aujourd’hui les pays européens avec des connexions ADSL
à 20 mégas, il y a lieu d’espérer qu’il en sera de même en Tunisie dans les
deux ou trois années à venir. Sauf si on prévoit la poursuite de
l’utilisation des« archaïques » connexions RTC. Dès lors, il n’y a plus lieu d’encourager
la possession d’une
deuxième ligne téléphonique dans certains quartiers quand on sait que
plusieurs autres quartiers n’ont pas de ligne du tout !
En clair, ce qui va être investi dans certains quartiers pour une deuxième
ligne téléphonique (que les clients n’ont pas demandé), il vaudrait mieux
que ce soit investi dans des quartiers où il n’y en a pas du tout.