L’ONU et l’OIM font le forcing
à l’initiative
de l’ONU et de l’Organisation Internationale pour les Migrations, les
Nations Unies seront, Jeudi 14 et vendredi 15 septembre, le théâtre d’un
«dialogue de haut niveau » qui discutera un rapport du secrétaire général
des Nations Unies, M.Kofi Anane, traitant de l’impact des migrations
internationales sur le développement.
Les 14 et 15 septembre 2006 se tient au siège des Nations Unies, à New York,
un «dialogue de haut niveau » sur «migrations internationales et
développement », avec la participation des agences onusiennes et autres
organisations internationales, précise M.Amor Nakhli, directeur du Centre
d’information des Nations Unies à Tunis, lors d’un point de presse organisé
lundi 11 septembre, conjointement avec M.Faouzi Rassas, program manager à
l’Organisation Internationale pour les Migrations (O.I.M.).
Les participants au dialogue discuteront les conclusions d’un rapport du
secrétaire général des Nations-Unies, M.Kofi Anane, traitant de l’impact des
migrations internationales sur le développement. M.Anane, qui considère ce
document comme «une feuille de route rapide en cette ère nouvelle de
mobilité », veut faire de l’ONU un «lieu d’échange sur les migrations ».
Concrètement, le secrétaire général des Nations-Unies propose la création
d’un «forum permanent susceptible d’être utilisé par les gouvernements en
vue d’explorer et de comparer les grandes orientations ». Bien sûr,
l’ambition et les prérogatives de ce forum ne seront pas très étendues
puisque, précise M.Anane, ce forum «dirigé par les gouvernements, ne
produira pas de résultats négociés ou de recommandations, mais contribuera à
une diffusion plus large d’idées nouvelles en matière de politique,
valorisera les consultations régionales existantes et encouragera une
démarche intégrée à l’égard des migrations et du développement aux niveaux
tant national qu’international ».
Autre organisme fortement concerné par ce dossier, l’Organisation
Internationale pour les Migrations (OIM) soumettra à cette occasion une
proposition portant sur une «Initiative internationale Migration et
Développement «destinée à accroître l’effet bénéfique de la migration de
main-d’œuvre sur le développement ».
L’objectif que s’assigne l’OIM est de
«contribuer aux efforts déployés par la communauté internationale pour
trouver le bon moyen de développer au maximum les effets positifs de la
migration internationale sur le développement et d’en réduire au minimum les
conséquences négatives ». Partant du constat que «dans les consultations
internationales récentes sur le fait migratoire, nombre de représentants des
gouvernements et du secteur privé ont reconnu qu’il fallait rendre le marché
mondial de la main d’œuvre plus efficace et rationnel », le «projet de
document de réflexion » de l’OIM suggère «d’établir un mécanisme susceptible
d’améliorer la concordance entre l’offre et la demande de main d’œuvre par
des moyens sûrs, légaux, humains et ordonnés pouvant maximiser le potentiel
de développement sociétal et humain de la mobilité internationale de la main
d’ouvre, avec la participation des parties prenantes publiques et privées ».
La participation à cette initiative serait «libre de toute contrainte
d’ordre juridique ou autre, ouverte aux gouvernements, au secteur privé et
aux organisations internationales intéressées ».
Le résultat escompté est «d’améliorer les mouvements de main d’œuvre » qui
«n’ont pas bénéficié du même degré de libéralisation que les capitaux et les
biens », dans le cadre de la mondialisation. L’approche de l’OIM se
distingue de celles d’autres organismes, par le fait qu’ «elle vise toutes
les catégories de migrants économiques, qu’ils se déplacent à titre
temporaire ou permanent » et «insiste tout particulièrement sur le potentiel
qu’offre la migration en termes de développement ».