Création d’entreprises : D’abord apprendre le métier de patron !
Allons-nous
vraiment vers l’essentiel dans nos campagnes (excellentes, par ailleurs)
dévolues à la création d’entreprises ? Avons-nous oublié qu’il faut d’abord
préparer nos jeunes à la disposition d’esprit du patron ? A quoi bon faire
étalage de tout ce que notre pays offre d’opportunités, d’encouragements, de
programmes, d’accompagnements… si la cible n’a pas le feu sacré ?
Cela ne veut aucunement dire que les ‘’Mercredis de la création
d’entreprise’’ ne soient pas une bonne idée. Loin de là, c’est une manière
créative de faire bouger les choses. Leur 7ème édition aura lieu le 20
septembre et, comme d’habitude, simultanément dans la totalité des 24
gouvernorats que compte la Tunisie. Entrepreneurs chevronnés, jeunes
promoteurs, banquiers, organismes de soutien, autorités régionales,…
animeront certainement un débat consistant.
Cette fois en particulier, c’est la saison de récolte qui commence après le
travail de sensibilisation qui a pris son temps. Avec un thème dont l’énoncé
est très simple (‘’De l’idée au projet’’) mais dont la concrétisation est un
long travail de patience. Certes, on s’attend à ce que chaque rencontre
donne naissance à la présentation et au financement de deux projets au
minimum, mais nous restons dans le symbolique. Pour avancer, nous avons
besoin d’un phénomène réel, pas de rares exemples, aussi solides soient-ils.
C’est évidemment au niveau régional qu’‘’ils’’ doivent être réellement
percutants. En d’autres termes, les régions doivent prendre les jeunes
promoteurs en charge et les placer vraiment au sommet de leurs priorités
comme le souhaite implicitement le Chef de l’Etat.
Quant au niveau national,
nous avons d’abord trouver les moyens de juguler les hésitations des
promoteurs et des jeunes entrepreneurs et puis nous devons nous interroger sur la
manière d’ancrer le ‘’métier de patron’’ dans les esprits de ces jeunes dont
la grande majorité souhaite uniquement trouver un emploi.
Les Mercredis de la création d’entreprises ne sont, en définitive, que des
leviers mais ils doivent aussi prendre le temps de signifier à tous que le
monde des salariés est fini et que c’est la culture d’entreprise qui doit
prendre le dessus dans nos universités et dans notre conscience nationale.