[16/09/2006 07:43:50] PARIS (AFP) La Bourse de Paris se concentrera la semaine prochaine sur une réunion de la Réserve fédérale américaine, sur fond de craintes d’un ralentissement de la croissance mondiale, même si les experts restent optimistes et tablent sur une poursuite de la hausse du marché. Lors de la semaine écoulée, le CAC 40 a regagné 1,41% à 5.144,88 points, mais sans parvenir à atteindre à nouveau le seuil symbolique des 5.200 points qu’il avait brièvement franchi au début du mois. Le marché parisien, qui a profité ces dernières semaines de bénéfices semestriels d’entreprises globalement satisfaisants, avec encore de bonnes surprises ces jours-ci à travers les résultats supérieurs aux attentes de Lagardère, Gaz de France, Veolia ou encore Vallourec, va voir ce facteur de soutien se tarir. En effet, la saison des résultats semestriels du CAC 40 touche à sa fin: AGF annoncera mardi ses comptes définitifs pour les six premiers mois de l’année, avant les résultats annuels jeudi de Pernod-Ricard (le groupe ayant un exercice comptable décalé, clos fin juin). En l’absence des valeurs vedettes, l’agenda des entreprises sera donc dominé par les résultats semestriels de valeurs moyennes telles qu’ADP, Boiron, Wendel ou Trigano. Du coup, les investisseurs devraient surtout se concentrer sur la réunion mercredi de la Réserve fédérale américaine (Fed). Certes, cette dernière devrait, de l’avis de la majorité des économistes, laisser son principal taux d’intérêt directeur inchangé à 5,25% comme à l’issue de sa réunion du mois d’août. Certains intervenants craignent cependant un durcissement ultérieur de la politique de la Fed: les indicateurs signalent la persistance de risques d’inflation aux Etats-Unis, ce qui pourrait inciter Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale, à relever de nouveau les taux. Or la croissance américaine est en pleine phase de ralentissement et les investisseurs redoutent que de nouvelles hausses des taux d’intérêt ne forcent la première économie de la planète à effectuer un atterrissage en catastrophe (“hard landing”), qui ne manquerait pas de se répercuter sur une croissance européenne toujours fragile. D’autant qu’en zone euro, les économistes ont la quasi-certitude que de nouvelles hausses de taux interviendront d’ici la fin de l’année, la plupart prévoyant deux hausses supplémentaires qui porteraient le loyer de l’argent à 3,50%. Cependant, l’optimisme reste de mise sur les marchés actions: selon l’enquête mensuelle de la banque Merrill Lynch auprès des plus influentes sociétés de gestion internationales, dévoilée lundi, “les gérants de portefeuilles sont rentrés des vacances d’été un peu plus optimistes sur l’économie mondiale”, et la pause de la Fed sur ses taux en août les a rassurés sur sa volonté de ne pas briser la croissance. C’est également l’avis des stratégistes du cabinet Ixis Securities, pour qui “les actions demeurent la classe d’actifs la plus attractive” parmi les différents placements. “L’activité mondiale va ralentir modérément sans s’effondrer, le risque inflationniste reste limité et les banques centrales se montreront moins aggressives”, prédisent-ils. Par ailleurs, les groupes du CAC 40, dont bon nombre ont encore dégagé des bénéfices records au premier semestre, devraient continuer à largement dépenser leurs liquidités sous forme de dividendes, de rachats d’actions et d’acquisitions de sociétés, autant de facteurs qui devraient encore soutenir le marché dans les mois qui viennent. |
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