[16/09/2006 07:42:42] NEW YORK (AFP) L’évolution de Wall Street devrait à nouveau dépendre du bon vouloir de la Réserve fédérale la semaine prochaine, la banque centrale pouvant donner le coup de pouce nécessaire au Dow Jones pour qu’il atteigne un nouveau sommet, ou au contraire déprimer le marché comme en mai. Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a pris 1,48% terminant vendredi à 11.560,77 points. L’indice composite du Nasdaq a lui bondi de 3,22% par rapport à vendredi dernier, clôturant à 2.235,59 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a engrangé dans le même temps de 1,61%, à 1.319,87 points. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,798% contre 4,771% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 4,919% contre 4,916%. L’indice phare de Wall Street a donc terminé la semaine à moins de 200 points de son record historique de 11.722,98 points, en date du 14 janvier 2000. C’est le 10 mai dernier que le Dow s’est approché aussi près de ce seuil fatidique pour la dernière fois. Il avait alors terminé la journée 11.642,65 points. Avant de se mettre à dégringoler dans les séances suivantes, entraînant l’ensemble des Bourses mondiales dans son sillage. La Réserve fédérale américaine (Fed) avait alors déçu les marchés en se refusant à annoncer une pause dans son cycle de resserrement monétaire. Alors que le comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale se réunit mercredi prochain, la banque centrale américaine pourrait à nouveau avoir en mains le sort de la Bourse américaine. “Le marché devrait continuer à avancer jusqu’à la réunion de la Fed de mercredi 20 septembre. La Fed a reçu plusieurs données laissant penser que l’inflation est comme prévu en train de se modérer. Notre sentiment est que si la Fed décide de laisser ses taux inchangés, le marché boursier va nettement rebondir sur cette nouvelle”, a pronostiqué Frederic Dickson, analyste chez D.A. Davidson and Co. Les indicateurs économiques publiés la semaine dernière ont renforcé les courtiers dans leur conviction que la Fed ne relèverait pas ses taux en septembre. Ils ont notamment été rassurés par des prix à la consommation, qui sont ressortis conformes aux attentes vendredi, en progressant de 0,2% en août par rapport à juillet. La baisse des prix de l’énergie a aussi conforté les marchés car elle est potentiellement synonyme de moins d’inflation et de plus de croissance des profits. Les prix du pétrole ont chuté de plus de 15 dollars depuis leur record historique atteint à la mi-juillet à 78,40 dollars. Couplées au ralentissement de la croissance économique, ces données amènent ainsi Wall Street à parier sur une stagnation des taux d’intérêt jusqu’à la fin de l’année, et même sur une baisse en 2007. Les investisseurs chercheront donc une confirmation de son pronostic dans le phrasé de la banque centrale. “Le communiqué de la Fed sera suivi avec attention afin de déterminer si la Fed maintient son biais haussier compte tenu de la persistance des risques inflationnistes”, relèvent ainsi les analystes de la banque Ixis, ajoutant: “dans cet environnement, les marchés obligataires seront quelque peu erratiques alors que marchés boursiers resteront orientés positivement.” Pour Michael Malone, analyste chez Cowen and Co., le fait que la Fed garde ses taux inchangés devrait quelque peu soulager le marché, de même que la baisse des prix du pétrole. “Beaucoup de craintes se sont atténuées. Le marché est donc un peu plus à l’aise quand aux perspectives économiques”, a-t-il indiqué. Les investisseurs surveilleront lundi la balance des compte courant du deuxième trimestre, et mardi les prix à la production en août et les mises en chantier de logement. |
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