Le président iranien à Caracas pour signer des accords dans le secteur de l’énergie

 
 
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Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Shangai, le 16 juin 2006 (Photo : Goh Chai Hin)

[17/09/2006 16:42:53] CARACAS (AFP) Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé dimanche à Caracas pour signer des accords de coopération entre l’Iran et le Venezuela dans le secteur de l’énergie, a constaté un journaliste de l’AFP.

“Deux révolutions se donnent la main: le peuple perse, guerrier du Moyen Orient (…) et les fils de Simon Bolivar, les guerriers des Caraïbes, des peuples libres”, a déclaré le président Hugo Chavez en accueillant son homologue iranien.

Le président vénézuélien a de nouveau démenti toute intention de lancer au Venezuela un programme nucléaire en bénéficiant de l’expérience iranienne dans le domaine.

“Les attaques des impérialistes et des ennemis à l’intérieur du pays commencent, (…) ils disent que l’Iran est venu chercher de l’uranium et que nous avons une mine d’uranium au Guyana, pour faire une bombe atomique. Ils ne se fatiguent pas de mentir, mais les mensonges s’écraseront face à la force de la morale et de la vérité”, a insisté Chavez.

L’ambassadeur de Colombie devant l’Organisation des Etats américains (OEA), Camilio Ospina, a récemment déclaré que le Venezuela développait un programme nucléaire en association avec l’Iran, dans des infrastructures maquillées en usines de bicyclettes. Le président colombien Alvaro Uribe s’est démarqué des propos de l’ambassadeur.

Lors d’un entretien à la chaîne de télévision américaine CNN en espagnol, Hugo Chavez n’a pas exclu à plus long terme une coopération dans le nucléaire entre les deux pays, mais pas dans l’immédiat.

MM. Ahmadinejad et Chavez ont participé jeudi et vendredi au sommet des pays non-alignés à La Havane, où l’organisation a apporté son soutien au programme nucléaire civil de l’Iran.

Ils doivent inaugurer dimanche un centre de formation professionnelle de Pequiven, la filiale pétrochimique de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, et une mosquée dans la région de Moron, à 120 km à l’ouest de Caracas.

Lundi, ils assisteront à la perforation d’un puits de pétrole irano-vénézuélien dans le grand gisement du bassin de l’Orénoque, dans le sud-est du Venezuela.

Hugo Chavez affirme que cette région abrite le plus grand gisement du monde, estimé à 235 milliards de barils.

L’Iran et le Venezuela, tous deux membres de l’Organisation des pays exportateurs de Pétrole (OPEP), partagent des positions anti-américaines.

D’autres entreprises mixtes sont prévues dans la production d’acier, de médicament, de matériel chirurgical, et la fabrication de tracteurs agricoles, d’explosifs, d’une petite voiture familiale, d’ordinateurs et d’un centre de pétrochimie.

Hugo Chavez a rendu hommage à la Révolution islamique, “entamée quand le peuple iranien s’est élevé contre l’exploitation (…). Le Shah (renversé en 1979) a dû quitter l’Iran. Vers quel pays? Les Etats-Unis, c’était un protégé des Etats-Unis”.

Depuis, a poursuivi Chavez, l’Iran s’est considérablement développé: “Aujourd’hui, ils nous aident (…) généreusement avec des transfert de technologie”.

M. Chavez s’est rendu en Iran à quatre reprises depuis 2000.

Les présidents iranien et vénézuélien doivent se rendre lundi à New York pour l’assemblée générale de l’Onu.

 17/09/2006 16:42:53 – © 2006 AFP