Certes,
il vaut mieux en rire qu’en pleurer ! Mais il existe bel et bien une facture
que les chefs d’entreprise payent peu ou prou. Pendant les deux mois d’été
et le mois de Ramadan, il ne fait aucun doute que le rythme de la productivité
observe un ralentissement plus ou moins prononcé. Alors, que faire ?
A seulement trois semaines l’une de l’autre, ces deux périodes constituent
cette année un défi particulier pour les chefs d’entreprise qui doivent se
mobiliser afin d’en laminer les effets. Des trésors de patience et, surtout,
de discipline doivent être déployés pour faire face à la ‘’disposition
d’esprit’’ des employés pendant cette période.
Certains patrons nous ont affirmé qu’ils parvenaient à faire la part des
choses et qu’ils rencontraient beaucoup de compréhension et d’engagement de
la part de leurs employés. Mais d’autres nous ont signifié qu’il s’agissait,
ni plus, ni moins, d’un casse-tête chinois au moment où la seule solution
qui leur paraissait efficace est de parvenir à surveiller en permanence
chaque employé. Chose qui n’est évidemment pas possible.
De fait, les patrons ont besoin d’aide pour gérer la situation. Par exemple
par une législation du travail plus souple qui leur permet de mettre les
employés indisciplinés devant leurs responsabilités. Et que l’on ne nous
parle plus des ‘’rattrapages’’ du soir car, à part quelques secteurs, ils ne
sont pas vraiment efficaces.
En un mot, il faut se rendre à cette évidence que l’idéal serait
incontestablement de trouver la manière de mettre fin à ces deux périodes.
Rappelons que l’usage de la séance unique est presque une exception dans le
monde entier, surtout dans les économies en développement comme la notre qui
a besoin de tout son brio pour garder la tête hors de l’eau.
Peut-être serait-il
bon d’organiser une sorte de consultation élargie sur le plan national où
les chefs d’entreprise, les employés et l’administration s’exprimeraient sur
les priorités des uns et des autres, en associant d’autres parties qui
pourraient apporter des éclairages intéressants comme les sociologues, les
psychologues, les experts du travail, les économistes…
Ce n’est que de cette
manière que l’on mettra fin à cette chimère…