[18/09/2006 18:37:57] DIJON (AFP) Les élus du personnel de la société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR), inquiets pour l’avenir de l’entreprise rachetée par le consortium Eiffage-Macquarie, ont déclenché vendredi le droit d’alerte, a-t-on appris lundi de sources syndicales. L’entreprise compte 3.200 salariés. Les élus avaient interrogé la direction lors d’un premier comité central d’entreprise le 5 juillet dernier au sujet de “nouveaux projets d’organisation”, de “la quasi-stagnation du trafic sur le réseau”, des “augmentations des délais d’attente sur les échangeurs” et de la “redistribution” aux nouveaux actionnaires d’un dividende exceptionnel, a précisé Frédéric Girard, secrétaire (CFDT) du CCE. En l’absence de réponses, l’ensemble des organisations syndicales à l’exception de la CFE-CGC ont voté vendredi, lors d’un CCE extraordinaire, en faveur du déclenchement du droit d’alerte. Ils entendent ainsi “avertir le conseil d’administration et les commissaires aux comptes de leurs inquiétudes”, a ajouté l’élu dans un communiqué. La procédure permet la désignation d’un expert qui a pour mission d’obtenir des réponses. Les élus s’inquiètent également de la possible expérimentation de gares de péage sans barrières et sans agents, dites “en flux libre”. “Si la législation était modifiée sous la pression des sociétés d’autoroutes, alors elles pourraient accéder au fichier des immatriculations de cartes grises pour +poursuivre+ les conducteurs ne payant pas le péage ou un abonnement”, a précisé M. Girard. La direction du groupe APRR, dont le siège est à Saint-Apollinaire (Côte-d’Or), n’a pas souhaité faire de commentaire. Le groupe, privatisé le 20 février dernier, comprend la SAPRR, les Autoroutes Rhône-Alpes (AREA) et des radios autoroutières, soit quelque 4.500 salariés. |
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