[19/09/2006 17:25:21] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi au terme d’une séance hésitante, le CAC 40 perdant 0,60%, plombée d’abord par des craintes sur la croissance outre-Rhin puis affectée en fin de séance par Wall Street, pendant que Michelin profitait d’un possible rachat dans le secteur. L’indice parisien a perdu 30,97 points à 5.115,99 points, dans un volume d’échanges peu étoffé de 4,32 milliards d’euros. Londres a cédé 0,99%, Francfort 0,89% et l’Eurostoxx 50 0,74%. La Bourse de Paris, qui avait ouvert sur une tendance hésitante, s’était repliée nettement dans la matinée, repassant sous la barre symbolique des 5.100 points, après un recul inattendu d’un important indicateur économique allemand, qui fait craindre un ralentissement de la croissance dans la première économie de la zone euro. Le baromètre ZEW, qui mesure le moral des milieux financiers en Allemagne, a en effet chuté de 16,6 points à -22,2 points en septembre, tombant ainsi à son plus bas niveau depuis sept ans et demi. Le CAC 40 est ensuite revenu à l’équilibre en début d’après-midi, soutenu par une bonne surprise aux Etats-Unis où les prix à la production ont augmenté de seulement 0,1% en août par rapport à juillet tandis que l’indice de base (hors énergie et alimentation) baissait de 0,4%, des chiffres meilleurs que prévu. Mais la tendance s’est à nouveau dégradée en fin de séance, l’indice vedette parisien retombant dans le rouge dans le sillage de Wall Street, où le Dow Jones perdait 0,22% peu avant la clôture en Europe. Selon des courtiers, la prudence devrait rester de mise avant l’issue mercredi soir d’une réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur ses taux d’intérêts. Michelin (+2,53% à 53,74 euros) a signé l’une des rares hausses au sein du CAC 40, porté par des perspectives de fusion-acquisition dans son secteur: l’allemand Continental a en effet annoncé avoir discuté avec des fonds d’investissement en vue d’une OPA, tout en précisant que ces contacts n’avaient rien donné de concret. Total (+0,10% à 50,10 euros), également à contre-courant, a profité d’un rebond des prix du pétrole brut. Danone (inchangé à 109,40 euros) a également résisté, après l’annonce de l’acquisition de 49% du capital d’Aqua d’Or, une société danoise d’eau en bouteille, pour un montant non révélé. Bouygues (-2,80% à 41,01 euros) a souffert de prises de bénéfices après avoir touché la veille un plus haut depuis plus de trois mois à 42,26 euros. EADS (-2,24% à 22,72 euros) a passé une nouvelle séance sous pression, alors que Boeing aurait remporté une grosse commande de la part d’Aeroflot au détriment de sa filiale Airbus, selon le premier actionnaire de la compagnie russe. France Télécom (-0,93% à 17,03 euros) a reculé comme Vivendi (-1,14% à 26,91 euros), les investisseurs se détournant du secteur des télécoms. Alcatel (-1,61% à 9,14 euros) a poursuivi son repli des dernières séances, qui avait suivi l’approbation par les actionnaires le 7 septembre de la fusion du groupe avec Lucent. Infogrames (+6,45% à 33 centimes) a regagné quelques centimes d’euro après sa chute de la semaine précédente: le titre s’était effondré mercredi de 32% après l’annonce d’un plan de désendettement très défavorables aux actionnaires existants. Air France-KLM (-2,56% à 22,49 euros) a reperdu un peu de terrain, après avoir beaucoup profité du repli des cours du pétrole depuis quelques semaines. Euronext (-1,32% à 75 euros) a souffert de prises de bénéfices après avoir bénéficié ces dernières séances de spéculations sur un éventuel relèvement de l’offre du New York Stock Exchange, moins intéressante financièrement que l’offre de rachat présentée par Deutsche Börse. |
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