Ceux
qui ont souscrit dernièrement un abonnement l’auront déjà remarqué : il y a
actuellement une saturation des lignes ADSL en Tunisie. Malgré la rentrée et
malgré les promos de certains FSI (Wanadoo et Topnet), il se trouve que
Tunisie Télécom n’a plus suffisamment de lignes haut débit pour répondre aux
besoins des clients. Ce qui handicape certainement le travail des FSI qui
voient ainsi tous leurs efforts partis en l’air à cause de clients
mécontents.
Alors qu’auparavant, en temps normal, un client attendait entre 72 heures et
une semaine pour avoir sa ligne (durée que nous avons constatée nous-mêmes
et qui nous semble déjà très longue), il se trouve que maintenant ce même
client doit attendre deux mois pour obtenir une connexion ADSL chez lui !
Autrement dit, il paie en septembre pour un produit qu’il n’aura qu’en
novembre. Il y a même des régions (Korba et Bizerte par exemple) qui
attendent depuis juillet et août leur connexion.
La saturation touche toutes les régions du pays excepté les zones d’El Manar,
du Belvédère et de l’Ariana (toutes au Grand Tunis) où l’on enregistre
quelques petits retards seulement. Nous ne tenons pas ces informations chez
des clients, et qu’on ne nous dise donc pas qu’il s’agit d’exceptions et de
cas rares, mais nous les tenons d’un fournisseur d’accès et l’un des plus
anciens sur le marché : GNET en l’occurrence. GNET l’indique clairement sur
son site web d’ailleurs dans un très bel article : (http://www.gnet.tn).
Selon cet article bien clair et bien rédigé, les FSI sont désemparés car sur
les 120.000 lignes prévues en septembre, Tunisie Télécom a reporté leur mise
en place en novembre. Le chiffre de 120.000 nous semble cependant erroné au
vu des objectifs initiaux annoncés par l’opérateur public. Quoiqu’il en
soit, le FSI parle carrément de «vraie crise qui risque de se répercuter
sérieusement sur l’image de marque et les équilibres financiers des FSI à
cause de la pénurie de ports ADSL».
Ce retard, selon GNET, serait dû à des
lenteurs administratives, à un fournisseur de DSLAM défaillant. Sans compter
le retard d’une année qu’a pris l’appel d’offres relatif à un très gros
projet de transmission. GNET précise cependant qu’il y a une porte de sortie
grâce au décret paru récemment au journal officiel et qui attribue des
prérogatives à Tunisie Télécom, lui permettant d’effectuer ses achats en se
référant uniquement à son règlement interne.
Des retards de ce type ne risquent donc pas de se reproduire dans l’avenir.
Espérons-le !