Le brut baisse un peu, le marché s’interroge toujours sur les intentions de l’Opep

 
 
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le président en exercice de l’Opep, le Nigérian Edmund Daukoru, le 12 septembre 2006 à Vienne (Photo : Dieter Nagl)

[26/09/2006 19:49:43] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont fini en légère baisse mardi, alors que le marché s’interroge toujours sur une éventuelle intervention de l’Opep pour enrayer la chute des cours.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en novembre, a perdu 44 cents, à 61,01 dollars.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 68 cents à 60,12 dollars sur l’échéance de novembre.

“En raison d’une faible demande saisonnière de pétrole et de stocks élevés, la seule chose que doit redouter le marché, c’est l’Opep”, a estimé Phil Flynn, d’Alaron Trading.

Et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole “joue avec ces peurs en distillant des indices indiquant que la récente chute des prix ne la satisfait pas”, a ajouté l’analyste.

Les prix, qui avaient ouvert en baisse, sont ainsi remontés dans la foulée d’une déclaration du président de l’Opep, le Nigérian Edmund Daukoru, qui a souligné mardi que “l’Opep considérait les prix +très bas+ et qu’il fallait agir pour stabiliser le marché”, a rapporté Mike Wittner, analyste à la banque Calyon.

“Cette semaine, les marchés cherchent vraiment à savoir si l’Opep, et surtout l’Arabie saoudite, va se décider à agir. Ils savent que les membres de l’Opep se sont consultés et que les Saoudiens ont déjà commencé à réduire un peu leur production”, a souligné cet analyste.

Pourtant, un porte-parole de l’Opep avait indiqué mardi matin que le cartel ne prévoyait pas pour l’instant d’organiser une “réunion d’urgence” avant celle prévue le 14 décembre au Nigeria, en dépit du recul de 25% des cours ces six dernières semaines.

Une telle réunion permettrait aux 11 pays membres de reprendre en main le marché en validant une baisse immédiate du plafond, actuellement fixé à 28 millions de barils par jour (mbj).

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Selon John Kilduff, de la Fimat, “des prix sous 60 dollars le baril pourraient convaincre l’Opep d’agir, via une conférence téléphonique entre les membres du cartel”.

“Des prix entre 50 et 60 dollars pousseraient l’Iran et le Venezuela à exiger une intervention”, a poursuivi l’analyste.

Ces traditionnels “faucons” ont en effet fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas voir flancher le brut sous les 60 dollars le baril.

Les cours ont finalement terminé en baisse, le marché ayant auparavant été rassuré par des bonnes nouvelles côté production en Iran ou en Alaska.

Le groupe britannique BP a ainsi estimé mardi que la production de pétrole sur le champ de Prudhoe Bay, en Alaska, reviendrait à son niveau normal de 400.000 barils par jour “d’ici fin octobre”, contre 300.000 actuellement.

Les courtiers attendaient désormais mercredi la publication du rapport hebdomadaires sur les stocks américains de pétrole.

 26/09/2006 19:49:43 – © 2006 AFP