[26/09/2006 10:19:33] PARIS (AFP) L’examen du projet de privatisation de GDF se poursuivra jusqu’à dimanche, et éventuellement lundi soir, en vue d’un vote sur l’ensemble du texte mardi 3 octobre dans l’après-midi, a-t-on appris mardi à l’issue de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale. Le projet de loi, dont l’examen a débuté le 7 septembre, était inscrit initialement à l’ordre du jour de l’Assemblée jusqu’à vendredi prochain. “La discussion sur le projet de loi relatif au secteur de l’énergie se poursuivra samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre, matin, midi et soir, et éventuellement lundi soir 2 octobre. Le vote est toujours programmé pour le 3 octobre”, a indiqué la présidence. S’agissant de l’examen de l’article 10, commencé lundi, qui prévoit la privatisation de Gaz de France, “88 amendements ont été déjà discutés, il reste à examiner sur cet article 35.340 amendements”. Sur les autres articles du projet de loi, qui en compte 17, “il reste 17.430 amendements”, a-t-on précisé. Au total, l’Assemblée a déjà consacré “près de 100 heures” à ce texte depuis le 7 septembre, dont 25 séances (85 heures) à l’examen des amendements et des articles. “La date du 3 octobre pour le vote a toujours été une date indicative. On verra bien. Si on a terminé, ce sera ce jour là, si on n’a pas terminé, ce sera un autre jour”, a déclaré à la presse le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault, à la sortie de la réunion.
“Les choses avancent à un rythme normal. Il n’y a pas d’obstruction. Par contre, il y a une bataille politique (…) car c’est une décision importante qui engage l’avenir”, a ajouté M. Ayrault. Les groupes PS, PCF et UDF sont opposés à ce projet de loi et ont déposé quelque 137.000 amendements sur ce texte de Thierry Breton qui vise à privatiser GDF et à transposer en droit français des directives de l’UE en vue de préparer l’ouverture totale à la concurrence du marché de l’énergie au 1er juillet 2007. Par ailleurs, la CGT organisera le samedi 14 octobre “une journée nationale de rassemblements et de manifestations dans les régions et départements” contre la privatisation de GDF et la fusion avec Suez, à laquelle elle appelle tous les salariés, a annoncé mardi à l’AFP un de ses dirigeants. Par cette initiative, la centrale syndicale veut montrer que “le calendrier ne s’arrêtera pas le 3 octobre”, jour de l’approbation du projet de loi sur l’énergie par l’Assemblée nationale, et “que tous les salariés ont leur mot à dire contre cette privatisation”, a déclaré Jean-Christophe Le Duigou, membre du bureau confédéral de la CGT. Ces manifestations du 14 octobre, auxquelles appelle la seule CGT, feront suite à la journée d’action organisée le 3 octobre par les fédérations de l’énergie CGT, FO, CFTC et CFE-CGC, avec le soutien de leurs confédérations respectives. |
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