Vous
le savez très bien, quand on voyage, on visite aussi des musées -il y en a
d’incontournables comme ceux du Louvre, du Caire ou Topkapi à Istanbul et
où on découvre l’histoire du pays et celles des autres.
Prenez l’exemple du musée du Louvre, il ressemble à l’équipe de France de
football, il est plein de reliques étrangères ; au Caire vous ne vous lassez
pas de Toutankhamon, et à Topkapi vous êtes bouleversés par la splendeur de
notre passé.
Il y a aussi des
villes musées comme Grenade ou le palais de l’Alhambra -occidentalisation du
mot ‘’el hamra’’ vu la couleur rouge du bâtiment- que les Espagnols
sauvegardent, fiers de leur passé.
Il y a aussi des
pays qui n’ont pas de musée, je ne citerai pas par correction, mais ces
gens-là n’ont de toutes les façons rien à raconter …
Revenons au musée
de Tirana, reflet de la civilisation albanaise, ce pays de 3 millions
d’habitants a été, depuis la nuit des temps, au centre de tous les
conflits : les Illyriens y habitèrent, puis vinrent les Romains, les
Ottomans, les Italiens, les communistes ; et depuis plusieurs siècles, il
est découpé et recomposé au gré des décisions étrangères, et ceci se reflète
dans son musée ; ce beau musée de 3 étages offre quelques curiosités :
– il consacre tout
un étage à la période antique et romaine ;
– un étage aussi à
la révolte contre les Ottomans au 15ème siècle ;
– un étage à la
création du pays et de son indépendance en 1912 (combat dirigé par Ismaël
Kamel).
Une partie d’étage
à la lutte contre le fascisme et aussi aux heures sombres du communisme et
la longue liste des disparus durant cette période.
Toute une partie
est consacrée à de très belles icônes originales, mais pratiquement rien ou
presque aux 5 siècles d’occupation ottomane et leur apport civilisationnelle
; totalement sublimée cette sublime Porte –et quand j’ai posé la question,
on me répondit mais c’est long, il y aurait trop de choses à mettre – sic.
No comment !
Cela me rappelle
que dans les livres d’histoire occidentaux, on passe sous silence toute
cette civilisation : ses apports, ses savants, ses hommes… Et je n’ai
découvert Ibnou Sinna, Ibn Khaldoun, etc. que beaucoup plus tard, car
c’était le Moyen âge pour les uns et pas pour les autres.
J’avoue que c’est
en Espagne que j ai appris que nos ancêtres avaient créé les réseaux
d’assainissement, la ventilation des bâtiments, leur isolation phonique, et
à l’Institut du Monde arabe que beaucoup de choses dataient de l’époque…
Mais que voulez-vous, les droits d’auteur n’étaient pas sauvegardés !
Vous
