Un méga-contrat contrat pétrolier entre l’Iran et le Japon bientôt annulé

 
 
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Le ministre de l’Economie japonais Akira Amari à Tokyo, le 26 septembre 2006 (Photo : Kazuhiro Nogi)

[30/09/2006 18:40:09] TEHERAN (AFP) Le président de la Commission de l’énergie du parlement iranien, Kamal Daneshyar, a annoncé samedi que le méga-contrat pétrolier de deux milliards de dollars conclu avec le Japon pour le champ pétrolifère d’Azadegan serait annulé prochainement, a rapporté l’agence Irna.

“Le contrat avec le Japon pour le développement du champ d’Azadeghan sera annulé prochainement”, a déclaré M. Daneshyar.

“Le Japon devra payer une amende pour cinq années de retard” dans le lancement des travaux, a-t-il ajouté.

“Les experts iraniens sont capables de développer le champ avec seulement un tiers du montant du contrat avec le Japon et dans une période plus courte”, a dit encore M. Daneshyar.

Interrogé par le quotidien Sarmayeh (Capital), le ministre du Pétrole Kazem Vaziri-Hamaneh, avait déclaré vendredi que “le Japon a pris du retard dans la mise en oeuvre du projet et que l’Iran va annoncer sa décision dans quelques jours”.

Vendredi, le nouveau ministre japonais de l’Economie, Akira Amari, avait reconnu un blocage dans les négociations.

“Le gouvernement japonais n’a aucune idée qui puisse immédiatement débloquer l’impasse. Il est difficile de faire autre chose que d’observer attentivement la situation”, avait admis M. Amari lors d’une conférence de presse, prédisant toutefois que les négociations allaient malgré tout se poursuivre.

“Je ne pense pas que le contrat sera rompu samedi”, avait-il affirmé.

Ce contrat de 2 milliards de dollars avait été conclu en février 2004 entre l’Iran et la compagnie pétrolière semi-publique nippone Inpex.

Il porte sur l’exploitation du plus grand champ pétrolifère terrestre iranien à Azadegan (sud), avec une capacité estimée à 26 milliards de barils.

Le développement d’Azadegan devait initialement débuter en mars 2005.

Les Etats-Unis avaient fait pression sur le Japon pour qu’il ne signe pas ce contrat, afin d’isoler l’Iran au sujet de son programme nucléaire controversé.

Selon l’agence de presse japonaise Jiji, citant des sources américaines depuis Washington, le Japon qui importe 15% de ses besoins en pétrole de l’Iran, va reconsidérer sa décision de financer le projet.

Pour sa part, Inpex a argué du fait que les champs de mines datant de la guerre Irak-Iran (1980-88) n’avaient pas été complètement éliminés, ce que l’Iran dément.

Inpex estime en outre que le montant de ses investissements doit être revu à la hausse, compte tenu du fait que le coût des équipements concernés a augmenté pendant le délai entraîné par les travaux de déminage. Téhéran refuse une telle augmentation.

 30/09/2006 18:40:09 – © 2006 AFP