En
Tunisie, les choses avancent sûrement, mais lentement, dans le chapitre très
particulier de la culture des technologies de l’information et de la
communication. La culture est une question complexe que l’on ne peut
aisément quantifier mais nous avons, par chance, un facteur qui nous permet
de mieux percevoir les choses dans le domaine TIC. Car, ici, la culture
commence par la connectivité.
Des indicateurs impossibles à éviter, cartésiens, rigoureux nous donnent
ainsi la première information. Pour faire simple, vous êtes connecté ou vous
ne l’êtes pas. Point à la ligne. Pour les considérations qualitatives, c’est
une continuité de mouvement qui sera toujours tributaire de cette sacro
sainte connectivité.
Aujourd’hui, nous nous trouvons face à deux chiffres qui ne doivent pas nous
laisser songeurs… parce qu’ils sont clairs comme de l’eau de roche !
Simplement, ils doivent nous inciter à agir et à réagir.
Les ménages connectés à Internet sont 2,6% en Tunisie. Presque le dixième
de ce qui se fait dans les pays européens les plus proches de nous dans les
standards du développement. Et ces 2,6% sont d’autant plus navrants que,
quand on compte les ménages qui ont le téléphone installé chez eux, nous
avons un excellent pourcentage. En vérité, 35,6% des ménages tunisiens sont
désormais connectés au réseau de téléphone fixe.
Bien sûr, nous savons pertinemment que la connexion à Internet va de pair
avec l’achat d’un ordinateur, dans la plupart des cas, par le fait qu’il est
devenu systématique chez les fournisseurs d’offrir un abonnement Internet
d’au moins 6 mois lors de l’achat d’une nouvelle machine.
Pour sortir de cette boucle, il faut donc, en urgence, de nouvelles idées et
du temps.
Seulement, le temps court à la vitesse de la lumière et les autres ne nous
attendront pas… Nous y reviendrons !
En
