[02/10/2006 09:49:01] PARIS (AFP) Le groupe français Suez serait contraint, en cas de fusion avec Gaz de France, de céder une partie de sa production nucléaire en Belgique, selon le Figaro de lundi, alors que le groupe entendait jusqu’ici préserver sa puissance nucléaire dans ce pays. Selon le quotidien, qui ne cite pas ses sources, le groupe français pourrait céder 900 mégawatts de puissance, et des annonces sont attendues mercredi au plus tard. Interrogé par l’AFP, le groupe Suez a indiqué que des “discussions étaient toujours en cours” avec le gouvernement belge “au sujet des accords qu’on pourrait trouver dans le cadre de la fusion”, sans préciser le contenu de ces discussions. La semaine dernière, les autorités françaises et belges et le patron de Suez, Gérard Mestrallet, sont par ailleurs tombés d’accord pour que l’Etat belge dispose d’une “golden share” (action spécifique). Les députés français ont voté la semaine dernière la privatisation de GDF, condition préalable à la fusion de cette entreprise avec le groupe privé d’environnement et d’énergie Suez. Ces deux sociétés sont très présentes en Belgique. Le 20 septembre, les deux groupes avaient transmis à la Commission européenne leurs propositions de remèdes aux problèmes de concurrence soulevés par leur projet de fusion. La cession d’une partie de l’activité nucléaire du groupe n’en faisait par partie et, selon le ministre de l’Economie, Thierry Breton, les autorités ne demandaient pas une telle mesure. Il s’agirait donc d’une demande des autorités belges. Le 22 septembre, le gouvernement belge avait indiqué qu’il était “toujours en négociations” avec Suez et GDF. Depuis l’annonce de l’opération en février, les autorités belges n’ont pas cessé de dire qu’elles souhaitaient profiter de ce mariage pour ouvrir leur marché de l’énergie, actuellement très peu concurrentiel, à de nouveaux acteurs. En France, le projet de loi sur l’énergie, qui contient une disposition privatisant GDF, devrait être voté dans sa globalité mardi par l’Assemblée nationale, au terme de trois semaines d’examen marathon. |
||
|