Iran-Japon : poursuite des négociations sur un contrat pétrolier de 2 milliards de dollars

 
 
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Le ministre de l’Economie japonais Akira Amari à Tokyo, le 26 septembre 2006 (Photo : Kazuhiro Nogi)

[02/10/2006 10:24:51] TEHERAN (AFP) L’Iran a annoncé la poursuite de ses négociations avec le Japon à propos d’un contrat pétrolier de deux milliards de dollars, mais a jugé “improbable” d’accorder un nouveau délai à la partie japonaise faute d’accord d’ici deux jours.

“Les Japonais ont demandé un nouveau délai pour donner leur réponse définitive. Il reste encore un ou deux jours”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Gholam Hossein Elham, lors d’un point de presse.

L’Iran avait fixé au pétrolier japonais semi-public Inpex jusqu’à fin septembre pour engager les travaux de développement du champ pétrolier d’Azadegan (sud-ouest). A défaut, les Iraniens avaient annoncé leur intention de confier les travaux à des compagnies nationales.

“Si l’autre partie n’agit pas et que le contrat est annulé, le ministère du Pétrole n’attendra pas (…) et entrera en négociations avec les sociétés qui ont la capacité de faire le travail”, a prévenu M. Elham.

L’agence d’information pétrolière Shana, qui dépend du ministère iranien du Pétrole, a précisé que les négociations entre la NIOC (National Iranian Oil Company) et Inpex “ont commencé samedi”, à la date-limite fixée initialement “pour prendre une décision définitive”.

Faute d'”accord avec les responsables d’Inpex, il est improbable qu’on leur donne un nouveau délai”, a déclaré lundi le président de la NIOC, Gholam Hossein Nozari. “Tout sera déterminé dans les deux prochains jours”, a-t-il ajouté, selon l’agence Fars.

Le ministre du Pétrole Kazem Vaziri-Hamaneh avait déclaré vendredi que l’Iran annoncerait sa décision à ce sujet dans les prochains jours, alors que le président de la commission de l’Energie du Parlement, Kamal Daneshyar, avait averti que le contrat serait annulé.

Vendredi, le nouveau ministre japonais de l’Economie, Akira Amari, a fait état d’un blocage, mais estimé que le contrat ne serait pas rompu.

Le contrat de deux milliards de dollars, conclu en février 2004, porte sur l’exploitation du plus grand champ pétrolifère terrestre, avec des réserves estimées à 26 milliards de barils. Son développement devait débuter en mars 2005.

Les Etats-Unis ont fait pression sur le Japon pour qu’il y renonce, afin d’isoler l’Iran en raison de son programme nucléaire controversé.

Selon l’agence de presse japonaise Jiji, le Japon, qui importe 15% de ses besoins en pétrole de l’Iran, va reconsidérer sa décision de financer le projet.

Inpex a évoqué pour sa part le fait que les champs de mines datant de la guerre Irak-Iran (1980-88) n’avaient pas été complètement éliminés, ce que l’Iran dément.

 02/10/2006 10:24:51 – © 2006 AFP