En plein Mondial de l’automobile, le marché français en forte baisse

 
 
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Des visiteurs regardent des voitures exposés au Mondial de l’automobile, le 30 septembre 2006 à Paris (Photo : Bertrand Guay)

[02/10/2006 15:04:15] PARIS (AFP) Le marché français de l’automobile a fortement dérapé en septembre, avec une chute des ventes de voitures neuves et une sortie de route brutale des constructeurs français, alors que vient de s’ouvrir à Paris la vitrine du secteur, le Mondial de l’automobile.

Après être restées quasi-stables en août (+0,1%), les ventes de voitures particulières neuves en France ont baissé de 13,3% en septembre par rapport au même mois de 2005, à 143.634 immatriculations, a annoncé lundi le Comité des Constructeurs français d’automobiles (CCFA). Sur neuf mois, la baisse est de 3,1%.

“Septembre est un mois franchement mauvais pour le marché automobile français”, a résumé le président du CCFA Manuel Gomez. “Ce n’est pas l’euphorie dans l’automobile aujourd’hui, même si le Mondial doit redonner de l’espoir”.

Renault a été particulièrement malmené, avec un effondrement de 21,7% de ses immatriculations en septembre. Mais PSA Peugeot Citroën, dont les ventes ont enregistré une baisse beaucoup moins marquée (-10,3%), a été plus fortement sanctionné en Bourse.

A la Bourse de Paris, vers 16H00 (14H00 GMT), l’action Peugeot perdait 1,12% à 43,97 euros, tandis que Renault était en hausse de 1,16% à 91,45 euros, dans un marché en baisse de 0,26%.

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Les ventes de voitures particulières neuves en septembre 2006 en France

“Nous avions dit que ce serait une année difficile, ce n’est pas une surprise. En 2006, nous n’avons lancé pratiquement aucun nouveau produit”, a expliqué une porte-parole de Renault, qui met en avant une “politique commerciale sélective” ciblée sur “les canaux de vente les plus rentables”.

Chez PSA Peugeot Citroën, un porte-parole fait valoir que le groupe “fait un peu mieux que le marché”: “nous avons même gagné des parts, grâce au lancement en avril dernier de la Peugeot 207, qui a tiré les ventes du groupe en septembre”.

La part de marché de Renault a été ramenée à 24,1% en septembre, en baisse de 2,6 points, mais celle de PSA Peugeot Citroën a crû de 1,1 point à 33,7%. Sur neuf mois, la part de marché des deux marques françaises recule de deux points, à 54,8%.

Selon les analystes, le marché valorise la “vision stratégique” du patron de Renault, qui annonce un redressement à compter de l’été 2007.

“Comme la parole de Carlos Ghosn est d’or, tout le monde s’est fixé sur l’objectif d’une marge opérationnelle de 2,5% en 2006. Il semble que Renault pourrait perdre 20% en nombre d’immatriculations tous les mois sans que le cours ne baisse”, observe Patrice Solaro, analyste chez Kepler Equities.

Quant à Peugeot, “la réaction du marché est plus directe, plus liée aux chiffres des immatriculations, car l’offensive produit est là”, a indiqué Gaëtan Toulemonde, analyste chez Deutsche Bank.

Dans leur ensemble, les marques françaises marquent en septembre un recul plus net des ventes (-15,5%) que leurs concurrents étrangers (-10,1%).

Toyota, dont les ventes sont en hausse de 9,9% sur neuf mois, a vu ses ventes s’effriter de seulement 1,8% en septembre.

Volkswagen reste le numéro un des étrangers en France, avec 11,6% de part de marché depuis le début de l’année, et une baisse des ventes limitée à 4,6% en septembre.

En revanche, le partenaire japonais de Renault, Nissan, a accusé la plus importante chute d’immatriculations (-44,5%), devant Ford (-21,7%), General Motors (-17,6%), BMW (-14,8%), Hyundai (-8,3%) et DaimlerChrysler (-6,5%).

Fiat, en plein redressement, est le seul à afficher en septembre une hausse de ses ventes (+8,2%), grâce notamment au succès de la Grande Punto.

 02/10/2006 15:04:15 – © 2006 AFP